ELISABETH SONNECK: EN DEHORS DES CLOUS - EN COULEUR (# 8) CHEZ DIERESIDENZ
Elisabeth Sonneck, Rollbild91 traveaux ménagers, Gouache auf Papier, je ca. 120x110cm und 32x23cm, Besen, Spaten, Harke, Tischgestell, Holzscheite
Elisabeth Sonneck, Rollbild91 traveaux ménagers, Gouache auf Papier, je ca. 120x110cm
Elisabeth Sonneck, Rollbild91 traveaux ménagers, Gouache auf Papier, je 32x23cm, Tischgestell, Holzscheite
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NEBEN DER HAUSORDNUNG - IN FARBE (#8)
Die Berliner Künstlerin Elisabeth Sonneck zeigt in der Ausstellung « Neben der Hausordnung – In Farbe (#8) » Arbeiten auf Papier, die während ihres Aufenthaltes bei DIEresidenz entstanden sind. Ihrer abstrakten Malerei stellt Sonneck vor Ort gefundene Objekte an die Seite, welche die Bilder in Balance halten, sie stützen.
Elisabeth Sonneck ist eine abstrakte Malerin und geradezu besessen von Farbe und Licht. Ihre Malmittel sind ein 12 cm breiter Pinsel, Ölfarbe oder Gouache und die Geste. In Leserichtung von links nach rechts streicht die Malerin geduldig, in repetitiver Manier bis zu 10, 15 Farbschichten übereinander, mit Öl sogar bis zu 60. Die Farbe wird nicht deckend aufgetragen, sondern lässt jeweils die unterliegenden transparenten Ebenen durchscheinen, vibrieren, sich zu einem neuen Farbwert addieren. Dadurch, dass die Künstlerin ihren Strich vor dem Blattende abreißen lässt, bleiben die einzelnen Farbschichten und ihr jeweiliger Farbton an den Schlagstellen identifizierbar. Der Malprozess und die ihm inhärente Zeitlichkeit sind abzulesen und bilden einen essentiellen Teil der Arbeit.
Sonnecks Malerei ist dominiert von der Geste und der ewigen Neuschöpfung von Farbtönen. Dabei unterscheidet sie sich von der gestischen Abstraktion eines Abstract Expressionism oder Informel, da ihre Geste nicht expressiv ist, sondern kontrolliert-konzeptuell. Wie die amerikanische Malerin Agnes Martin verbindet Sonneck Farbfeldmalerei mit geometrischer Abstraktion und folgt dabei klaren Regeln. Meist verlaufen die rhythmisierten Farbbahnen in der finalen Arbeit vertikal, seltener horizontal. Auch die Bildgröße variiert kaum, da die Künstlerin ihr Bildformat ihrer Armspanne und der Pinselbreite anpasst.
Ihre präzise und ruhige Malerei präsentiert Sonneck stets in enger Bezugnahme zum jeweiligen Ausstellungsraum. An einem Nagel hat sie ihre Arbeit schon lange nicht mehr aufgehängt. Stattdessen bemalt sie Wände und lässt so Malerei in den Raum übergehen, oder sie inszeniert ihre Bilder als skulpturale Objekte.
Seit einigen Jahren benutzt die Berlinerin hierfür Fundstücke, oft aus dem Kontext des jeweiligen Präsentationsortes, und lässt diese banalen Alltagselemente mit ihren präzisen Farbüberlagerungen kollidieren. So wird die Malerei von Putzutensilien, Schnüren oder aber einem Weinfass in Balance gehalten. Oder sie rollt sich wieder ein, ganz nach dem Wunsch der langen, ursprünglich aufgerollten Papierbahnen, die Sonneck häufig auch über die gesamten 10 Meter bemalt. Das Material hat eine Art Mitspracherecht; wenn ein Blatt abhängen möchte und dabei ein anders teilweise verdeckt – bitte sehr. Schließlich kann die Künstlerin nie alles zeigen.
Durch die Juxaposition mit nach Farbe und Material ausgesuchten Fundstücken verliert die abstrakte Malerei ihre Strenge und gewinnt eine ordentliche Portion Humor. Die Balanceakte erinnern teilweise an Arbeiten des Schweizerischen Künstlerduos Fischi und Weiss, die Mitte der 1980er Jahre eine Serie von Balance-Bauten aus Alltagsmaterialien schufen. Bei Sonneck wird nun die Malerei von einem Quasi-Krückstock (Besen, Schaufel etc) gestützt – etwa weil die Malerei am Krückstock geht?
Eigentlich ist die Malerei ja schon seit Marcel Duchamp vorbei; oder auch nicht.
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EN DEHORS DES CLOUS - EN COULEUR (# 8)
L’artiste Berlinoise Elisabeth Sonneck présent dans l’exposition « En dehors des clous – En couleur (#8) » des œuvres sur papier réalisées lors de son séjour chez DIEresidenz. Sa peinture abstraite est juxtaposée à des objets trouvés sur place qui la soutiennent par des actes de balance.
Elisabeth Sonneck est une peintre abstraite, obsédée par la couleur et la lumière. Ses outils de travail consistent en un pinceau de 12 cm de large, la peinture à l'huile ou la gouache, et le geste. Dans le sens de la lecture, de gauche à droite, l’artiste applique de manière répétitive de nombreuses couches d’un même geste superposé.
La couleur n'est pas appliquée de manière couvrante, mais permet aux couches sous-jacentes de briller, de vibrer et de s'ajouter à une nouvelle valeur de couleur. Le fait que l'artiste interrompe sa ligne avant la fin de la feuille implique que les différentes couches de peinture et leurs teintes respectives restent identifiables aux points d’arrêt. Le processus de peinture et sa temporalité inhérente sont visibles et constituent une partie essentielle de l'œuvre.
La peinture d'Elisabeth Sonneck est dominée par le geste et la création continuelle de nouvelles couleurs. Elle diffère de l'abstraction gestuelle de l’Expressionisme abstrait ou de l’Art informel, car son geste n'est pas expressif, mais lent, répétitif et contrôlé. Comme la peintre américaine Agnes Martin, Sonneck combine le Color field painting avec l'abstraction géométrique selon des règles claires. La plupart du temps, les lignes rythmiques colorées de l'œuvre finale se déroulent verticalement, plus rarement horizontalement. La taille de l'image ne varie guère plus, car l'artiste adapte son format d'image à la portée de son bras et à la largeur du pinceau.
Sonneck présente sa peinture précise et calme toujours en relation étroite avec l'espace d'exposition. Elle n'a pas accroché une œuvre à un clou depuis longtemps. Au lieu de cela, elle peint des murs, permettant à la peinture de se fondre dans la pièce, ou elle met en scène ses images comme des objets sculpturaux.
Depuis plusieurs années, la Berlinoise utilise des objets trouvés, souvent dans le contexte du lieu d’exposition lui même, et laisse ces éléments du quotidien entrer en collision avec ses superpositions de couleurs. De cette manière, la peinture est maintenue en équilibre par des ustensiles de nettoyage, des cordes, ou un tonneau à vin. Ou bien elle s'enroule à nouveau, selon les souhaits des longues bandes de papier initialement enroulées, que Sonneck peint souvent sur leurs 10 mètres de longueur. Le matériau a son mot à dire en quelque sorte; si une feuille veut s’allonger et en couvrir partiellement une autre – ok, d’accord. Après tout, l'artiste ne peut jamais tout montrer.
En juxtaposition avec des objets trouvés, sélectionnés pour leurs couleurs et matières, la peinture abstraite perd de sa rigueur et gagne une part d'humour. Les actes de balance rappellent les œuvres du duo suisses Fischi et Weiss, qui a créé une série de structures en équilibre à partir d’objets du quotidien, au milieu des années 1980. Chez Sonneck, la peinture s'appuie sur une sorte de béquille (balai, pelle, etc.) – peut-être parce qu’elle a un pied dans la tombe? En principe, la peinture est morte depuis Marcel Duchamp, ou peut-être pas.