Angelo Filomeno
14 Mar - 25 Apr 2009
ANGELO FILOMENO
Pour la troisième exposition personnelle d’Angelo Filomeno, artiste italien basé à New York, la galerie Annede Villepoix présente de nouvelles peintures en soie brodée ainsi qu’une installation sculpturale en cristaux,métal et bois.
D’une virtuosité et d’une opulence proche du néo-baroque, l’art de Filomeno allie le savoir-faire des artisansbrodeurs des Pouilles , son univers familial , et un univers psychique et poétique extrêmement singulier.Par son esthétisme d’une violence précieuse et élégante, le geste d’orfèvre de Filomeno brode un mondefantastique et macabre , parsemé d’ emblèmes intemporels . Ainsi , squelettes , balais et arbres cisellésmarquent des paysages hantés d’un raffinement extrême. Ils tissent un imaginaire sans fin, riche d’allégoriesde la vie et de la mort.
Filomeno le dit lui - même , il explore le côté obscur de la psyché universelle ... tout en puisant sonsymbolisme dans les théories de Jung sur l’inconscient collectif. Il ne renie d’ailleurs ni ses influences, ni sesmaîtres. En même temps , il ne se pose aucunement en moralisateur ou en psychologue de notre société.Affirmant nouvellement la nécessité d’une maîtrise technique, il pousse la soie à l’extrême de sa matérialitéet à la mesure de son ambition picturale, héritière du post-modernisme : se tisse alors une narration inouïede l’imaginaire , provocante et débarrassée de complexe. Le beau se trame avec la mort, l’oeuvre est d’uneétrangeté attirante et repoussante.
Les peintures exposées cette fois à la galerie Anne de Villepoix donnent à voir des paysages d’une exquisesubtilité allant de la féerie silencieuse ( Haunted Land: Almond and Olive Tree ) au grotesque (HauntedLand: Melting Brain with a Cliff ).
Enfin, c’est ici l’occasion pour Filomeno de jouer encore sur l’imagerie du balai après la grande peinture « Mylove sings when the flower is near » de la Biennale de Venise. Rappelons - le , l’artiste , par un humour incisif,cassait alors élégamment la romance somptueuse d’ un panorama nocturne de Los Angeles avec dessquelettes de philosophe et de femme en vol délirant sur un balai magique. La nuit – coffre à bijoux ornéede strasse ou boîte de Pandore – éblouit et fascine par son fantastique tout en libérant ses maux... Ainsiaujourd’hui, l’artiste investit également l’espace avec une saisissante installation d’un balais de 3 mètre delong, réalisé en métal et cristaux : posé sur une table dont la surface est en miroir, l’objet dialogue avec unecinquantaine de balais composés de branches assemblées , suspendues . Ces derniers, fabriqués par leshabitants d’Ostuni , la ville natale de Filomeno , indiquent encore une fois les va-et-vients incessants del’artiste entre le monde fascinant de son savoir-faire et son histoire personnelle.
Pour la troisième exposition personnelle d’Angelo Filomeno, artiste italien basé à New York, la galerie Annede Villepoix présente de nouvelles peintures en soie brodée ainsi qu’une installation sculpturale en cristaux,métal et bois.
D’une virtuosité et d’une opulence proche du néo-baroque, l’art de Filomeno allie le savoir-faire des artisansbrodeurs des Pouilles , son univers familial , et un univers psychique et poétique extrêmement singulier.Par son esthétisme d’une violence précieuse et élégante, le geste d’orfèvre de Filomeno brode un mondefantastique et macabre , parsemé d’ emblèmes intemporels . Ainsi , squelettes , balais et arbres cisellésmarquent des paysages hantés d’un raffinement extrême. Ils tissent un imaginaire sans fin, riche d’allégoriesde la vie et de la mort.
Filomeno le dit lui - même , il explore le côté obscur de la psyché universelle ... tout en puisant sonsymbolisme dans les théories de Jung sur l’inconscient collectif. Il ne renie d’ailleurs ni ses influences, ni sesmaîtres. En même temps , il ne se pose aucunement en moralisateur ou en psychologue de notre société.Affirmant nouvellement la nécessité d’une maîtrise technique, il pousse la soie à l’extrême de sa matérialitéet à la mesure de son ambition picturale, héritière du post-modernisme : se tisse alors une narration inouïede l’imaginaire , provocante et débarrassée de complexe. Le beau se trame avec la mort, l’oeuvre est d’uneétrangeté attirante et repoussante.
Les peintures exposées cette fois à la galerie Anne de Villepoix donnent à voir des paysages d’une exquisesubtilité allant de la féerie silencieuse ( Haunted Land: Almond and Olive Tree ) au grotesque (HauntedLand: Melting Brain with a Cliff ).
Enfin, c’est ici l’occasion pour Filomeno de jouer encore sur l’imagerie du balai après la grande peinture « Mylove sings when the flower is near » de la Biennale de Venise. Rappelons - le , l’artiste , par un humour incisif,cassait alors élégamment la romance somptueuse d’ un panorama nocturne de Los Angeles avec dessquelettes de philosophe et de femme en vol délirant sur un balai magique. La nuit – coffre à bijoux ornéede strasse ou boîte de Pandore – éblouit et fascine par son fantastique tout en libérant ses maux... Ainsiaujourd’hui, l’artiste investit également l’espace avec une saisissante installation d’un balais de 3 mètre delong, réalisé en métal et cristaux : posé sur une table dont la surface est en miroir, l’objet dialogue avec unecinquantaine de balais composés de branches assemblées , suspendues . Ces derniers, fabriqués par leshabitants d’Ostuni , la ville natale de Filomeno , indiquent encore une fois les va-et-vients incessants del’artiste entre le monde fascinant de son savoir-faire et son histoire personnelle.