Florian Fouché
19 Apr - 30 Jun 2014
FLORIAN FOUCHÉ
19 April – 30 June 2014
La tour Montparnasse est construite sur l’atelier de Constantin Brancusi
Un jeudi du mois de mai 2013 au Centre Pompidou. Dans un petit espace du cinquième étage, je vois trois œuvres de Constantin Brancusi : Princesse X (1915-1916), La Muse endormie (1910) et Danaïde (1913). Elles sont amputées de leurs socles à transformation, éléments de l'atelier que le sculpteur a habité et photographié toute sa vie. Elles sont posées sur des piédestaux amnésiques, blancs comme les murs. Sculptures montrées comme des assiettes dans les vitrines de l’office de tourisme qu’est devenu le white cube...
Cette présentation, parce qu'elle est extrême, produit sur moi un effet de vertige, et j'en arrive à relativiser ma frustration muséographique. Ce coin de musée devient un décor à photographier, une zone hors sol où tout flotte. Un garçon est là, qui dessine, concentré. Lui et moi sommes des corps étrangers au milieu des fragments du monde idéal de Brancusi.
Les images sont devenues un matériau documentaire pour un assemblage photo-plastique. J’ai tenté de retrouver ailleurs, autrement, la mobilité perdue.
Florian Fouché, mai 2014
19 April – 30 June 2014
La tour Montparnasse est construite sur l’atelier de Constantin Brancusi
Un jeudi du mois de mai 2013 au Centre Pompidou. Dans un petit espace du cinquième étage, je vois trois œuvres de Constantin Brancusi : Princesse X (1915-1916), La Muse endormie (1910) et Danaïde (1913). Elles sont amputées de leurs socles à transformation, éléments de l'atelier que le sculpteur a habité et photographié toute sa vie. Elles sont posées sur des piédestaux amnésiques, blancs comme les murs. Sculptures montrées comme des assiettes dans les vitrines de l’office de tourisme qu’est devenu le white cube...
Cette présentation, parce qu'elle est extrême, produit sur moi un effet de vertige, et j'en arrive à relativiser ma frustration muséographique. Ce coin de musée devient un décor à photographier, une zone hors sol où tout flotte. Un garçon est là, qui dessine, concentré. Lui et moi sommes des corps étrangers au milieu des fragments du monde idéal de Brancusi.
Les images sont devenues un matériau documentaire pour un assemblage photo-plastique. J’ai tenté de retrouver ailleurs, autrement, la mobilité perdue.
Florian Fouché, mai 2014