Kader Attia
17 May - 28 Jun 2008
KADER ATTIA
"Mythes et poésie du vide"
« Mythes et Poésie du Vide » est la première exposition de Kader Attia à la galerie Anne de Villepoix. Selon l’artiste, le vide est la matrice et le symbole paradoxal de notre époque. C'est l’élément caractéristique au sein duquel se déploie la forme de l'oeuvre comme celles de la pensée et de l’expérience.
Dans la première salle sont accrochés deux tirages de photographies prises à Jérusalem : des formes architecturales distinctes issues d’époques éloignées intimement liées entre elles par le jeu complémentaire des notions de vide et de plein.
Il y a aussi une « colonne sans fin » s’étirant du sol au plafond. Faite de mégaphones empilés les uns sur les autres, c’est une pièce à la fois « visuellement sonore » et « silencieusement politique », aux dires de l’artiste.
Dans la seconde salle—oscillant au moindre souffle ou bien se transformant subrepticement —, des sacs en plastique vides conservent l’empreinte de leur contenus absents. Au mur, un texte de l’artiste accompagne ces sculptures fragiles et radicales.
Dans la troisième salle, des parpaings découpés sont alignés, recouvrant tout le sol d’un mur à l’autre. C’est à la fois « aride et généreux ». Foule en prière dans une mosquée, mémorial vacillant, « plage des rochers carrés » d’Alger, vagues continuelles : une pluralité d’images se superposent et le sens de cette imposante installation demeure en suspens.
Au fond de la galerie, dans la quatrième salle, sont présentés les dessins de l’artiste. Il y a un seul et même sujet, à la fois identique à lui-même et toujours changeant : un sac plastique. C’est un espace de « souvenir », de mémoire et d’annotations graphiques. C’est aussi, selon Kader Attia, une réflexion en image sur l’irreprésentabilité de la représentation.
Dans l’annexe — nouvel espace inauguré pour l’occasion — est présentée « la carte du monde arabe ». Déposée dans une vitrine, s’offre au regard une vieille carte scolaire chargée de réminiscences et de souvenirs personnels comme du poids de l’Histoire. Conscient de la nécessité d’un art qui soit à la fois éthique et politique comme des impasses dans lesquelles il est si facile de se fourvoyer, Kader Attia — bien loin de nous imposer des certitudes —, désigne simplement deux voies s’offrant à nous : celle du mythe, menant au travestissement de la réalité, et celle de la poésie, conduisant à une forme fulgurante de vérité.
Kader Attia est né à Dugny (Seine Saint-Denis) en 1970. Il vit et travaille à Paris.
En 2008, plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées en France, en Israël, en Espagne ainsi qu’aux Etats-Unis.
En 2009, il participera, entre autres, à La Force de l’Art (Grand Palais, Paris) et à la Biennale de La Havane.
"Mythes et poésie du vide"
« Mythes et Poésie du Vide » est la première exposition de Kader Attia à la galerie Anne de Villepoix. Selon l’artiste, le vide est la matrice et le symbole paradoxal de notre époque. C'est l’élément caractéristique au sein duquel se déploie la forme de l'oeuvre comme celles de la pensée et de l’expérience.
Dans la première salle sont accrochés deux tirages de photographies prises à Jérusalem : des formes architecturales distinctes issues d’époques éloignées intimement liées entre elles par le jeu complémentaire des notions de vide et de plein.
Il y a aussi une « colonne sans fin » s’étirant du sol au plafond. Faite de mégaphones empilés les uns sur les autres, c’est une pièce à la fois « visuellement sonore » et « silencieusement politique », aux dires de l’artiste.
Dans la seconde salle—oscillant au moindre souffle ou bien se transformant subrepticement —, des sacs en plastique vides conservent l’empreinte de leur contenus absents. Au mur, un texte de l’artiste accompagne ces sculptures fragiles et radicales.
Dans la troisième salle, des parpaings découpés sont alignés, recouvrant tout le sol d’un mur à l’autre. C’est à la fois « aride et généreux ». Foule en prière dans une mosquée, mémorial vacillant, « plage des rochers carrés » d’Alger, vagues continuelles : une pluralité d’images se superposent et le sens de cette imposante installation demeure en suspens.
Au fond de la galerie, dans la quatrième salle, sont présentés les dessins de l’artiste. Il y a un seul et même sujet, à la fois identique à lui-même et toujours changeant : un sac plastique. C’est un espace de « souvenir », de mémoire et d’annotations graphiques. C’est aussi, selon Kader Attia, une réflexion en image sur l’irreprésentabilité de la représentation.
Dans l’annexe — nouvel espace inauguré pour l’occasion — est présentée « la carte du monde arabe ». Déposée dans une vitrine, s’offre au regard une vieille carte scolaire chargée de réminiscences et de souvenirs personnels comme du poids de l’Histoire. Conscient de la nécessité d’un art qui soit à la fois éthique et politique comme des impasses dans lesquelles il est si facile de se fourvoyer, Kader Attia — bien loin de nous imposer des certitudes —, désigne simplement deux voies s’offrant à nous : celle du mythe, menant au travestissement de la réalité, et celle de la poésie, conduisant à une forme fulgurante de vérité.
Kader Attia est né à Dugny (Seine Saint-Denis) en 1970. Il vit et travaille à Paris.
En 2008, plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées en France, en Israël, en Espagne ainsi qu’aux Etats-Unis.
En 2009, il participera, entre autres, à La Force de l’Art (Grand Palais, Paris) et à la Biennale de La Havane.