Frac des Pays de la Loire

Le sourire du chat (opus 2)

30 Jun - 31 Oct 2010

vue de l exposition, © Frac des Pays de la Loire
LE SOURIRE DU CHAT (OPUS 2)
Exposition du 30 juin au 31 octobre 2010

John Armleder, Martin Barré, Cécile Bart, Jean-Pierre Bertrand, Roderick Buchanan, Alain Clairet et Anne-Marie Jugnet, Marc Couturier, Luciano Fabro, Philippe Gronon, Mona Hatoum, Jim Hodges, Craigie Horsfield, Ann Veronica Janssens, Suzanne Lafont, Louise Lawler, Jean-François Lecourt, François Morellet, Gina Pane, Joyce Pensato, Drago Persic, Claude Rutault, Jean-Michel Sanejouand, Adrian Schiess, Patrick Tosani, Xavier Veilhan
Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire

Le Frac des Pays de la Loire constitue depuis 1982 une collection dont la diversité illustre les orientations et les enjeux majeurs de l’art de ces cinquante dernières années. La présentation de ce fonds dans différents lieux sur l’ensemble du territoire régional accompagne une démarche de diffusion et de sensibilisation à la création actuelle.

Après avoir successivement occupé l’abbaye de Frontevraud, la Garenne Lemot (Clisson) et un ancien entrepôt de l’agglomération Nantaise, le Frac s’installe à Carquefou en 2000. Ouvrant la voie, il devient le premier Frac à se doter d’une architecture spécifique. Le bâtiment conçu par Jean-Claude Pondevie comprend deux salles qui ont depuis lors accueilli un nombre important d’expositions monographiques. En parallèle de l’exposition présentée au Hangar à bananes jusqu’au 29 août 2010, Le sourire du chat (opus 2) célèbre les 10 ans du bâtiment du Frac à Carquefou (premier Frac à avoir été doté d’une architecture spécifique) à travers une sélection d’œuvres majeures de la collection.

Le « sourire du chat », auquel l’exposition emprunte son titre, est celui du Chat de Cheshire, célèbre personnage d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Compagnon d’aventure clairvoyant et énigmatique, il ponctue le récit de ses apparitions et disparitions, résumant parfois sa présence à la simple marque de son sourire.

La peinture a connu, tout au long du XXème siècle, des bouleversements et des transformations considérables. Parmi les tournants importants de son histoire, la naissance, dans les années 1910, d’un nouveau langage abstrait a ouvert un chapitre inédit, rendant obsolète son assujettissement au réel. Les premières explorations, qui en sont nées, se sont détournées des sujets narratifs pour tenter de retranscrire le rapport empirique de l’artiste au monde environnant. La musique, le mouvement ou la géométrie ont intégré le vocabulaire pictural et accordé une place plus grande aux notions de couleur, de rythme, de pureté et de décoration.

Les développements ultérieurs, survenus au cours du siècle, ont continué d’évoluer dans ce sens. Dans une dynamique générale « d’éclatement » des médiums, la peinture a repoussé plus loin ses propres limites : renouvelant ses matériaux, nouant des interactions avec les autres médiums ou encore cherchant dans la lumière et l’objet une nouvelle réalité. Elle a débordé son cadre pour envahir le mur sous la forme circonscrite de la peinture murale et s’étendre encore au-delà, en de véritables environnements colorés. Porteuse d’une histoire fondatrice, parfois unique vestige d’un passé, elle continue à travers ses référents culturels d’imprégner le champ de la création.

Se référant au personnage de Lewis Carroll, l’exposition explore les différentes directions et les nouvelles formes de la peinture. Toiles, sculptures, photographies et installations se répondent ici, posant sans cesse la question de sa permanence, mais aussi de sa multiplicité. Comment devenue intangible, elle s’est élargie pour recouvrir une acception plus large. Comment, à la manière d’un sourire volatile et fugace, elle réapparaît parfois pour attester, malgré son invisibilité « chronique », d’une omniprésence durable.

« Et cette fois il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui resta un bon bout de temps quand tout le reste eut disparu. - Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans sourire, mais jamais un sourire sans chat !... »
 

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