Marion Baruch
16 Oct 2013 - 12 Jan 2014
MARION BARUCH
Lampi di memoria
cycle Des histoires sans fin, séquence automne-hiver 2013-2014
du 16 octobre 2013 au 12 janvier 2014
Qu’elles se nomment Peintures, Sculptures ou Portraits, les œuvres de cette exposition sont toujours semblablement constituées de tissus épinglés au mur. Au premier abord, elles pourraient faire penser à des toiles libres découpées ou lacérées, évoquant, lointainement, le processus de certaines œuvres de Richard Serra, de Robert Morris ou encore de Felix Droese. Leur tombé, ce qui s’apparenterait parfois à un drapé, les formes qu’elles présentent ne tiennent qu’à l’effet conjugué du hasard et de la pesanteur sur la souplesse du tissu : rien là de prévu, de préparé. En fait, ces pièces n’ont fait l’objet d’aucun travail de transformation. Elles sont issues d’un choix parmi des chutes provenant d’ateliers de confection. Ces chutes sont ce qui reste de lés d’étoffe dans lesquels on a découpé les éléments de vêtements. Ceux-ci y subsistent d’ailleurs en négatif tandis que le tissu restant offre une structure dessinée qui affiche une géométrie molle à mi-chemin entre déconstruction du tableau, esquisse de bas-relief et sculpture processuelle. Mais ce que ce travail remémore de l’anti-form ne l’empêche pas de frayer du côté de l’image et de jouer des qualités sensibles des étoffes employées. Ainsi ces chutes sans destin sont-elles relevées par la sélection et l’application au mur qui les donne à regarder comme œuvres visuelles. Depuis Schwitters, l’art a appris à se faire chiffonnier pour n’ajouter au monde que ce qu’il ne savait pas voir. Les Lampi di memoria de Marion Baruch sont des lampions tremblants dans la nuit de l’oubli.
Marion Baruch est née à Timisoara en 1929 ; elle vit à Gallarate en Italie.
Lampi di memoria
cycle Des histoires sans fin, séquence automne-hiver 2013-2014
du 16 octobre 2013 au 12 janvier 2014
Qu’elles se nomment Peintures, Sculptures ou Portraits, les œuvres de cette exposition sont toujours semblablement constituées de tissus épinglés au mur. Au premier abord, elles pourraient faire penser à des toiles libres découpées ou lacérées, évoquant, lointainement, le processus de certaines œuvres de Richard Serra, de Robert Morris ou encore de Felix Droese. Leur tombé, ce qui s’apparenterait parfois à un drapé, les formes qu’elles présentent ne tiennent qu’à l’effet conjugué du hasard et de la pesanteur sur la souplesse du tissu : rien là de prévu, de préparé. En fait, ces pièces n’ont fait l’objet d’aucun travail de transformation. Elles sont issues d’un choix parmi des chutes provenant d’ateliers de confection. Ces chutes sont ce qui reste de lés d’étoffe dans lesquels on a découpé les éléments de vêtements. Ceux-ci y subsistent d’ailleurs en négatif tandis que le tissu restant offre une structure dessinée qui affiche une géométrie molle à mi-chemin entre déconstruction du tableau, esquisse de bas-relief et sculpture processuelle. Mais ce que ce travail remémore de l’anti-form ne l’empêche pas de frayer du côté de l’image et de jouer des qualités sensibles des étoffes employées. Ainsi ces chutes sans destin sont-elles relevées par la sélection et l’application au mur qui les donne à regarder comme œuvres visuelles. Depuis Schwitters, l’art a appris à se faire chiffonnier pour n’ajouter au monde que ce qu’il ne savait pas voir. Les Lampi di memoria de Marion Baruch sont des lampions tremblants dans la nuit de l’oubli.
Marion Baruch est née à Timisoara en 1929 ; elle vit à Gallarate en Italie.