Michel Rein

Fabien Verschaere

10 Mar - 12 May 2007

© Fabien Verschaere
Last Dinner2007mixed media, about 400 x 140 x 100 cm
FABIEN VERSCHAERE
"Apocalypse Please"

Expositions du 10 mars au 12 mai 2007/ Exhibition from March 10 to May 12, 2007
Vernissage samedi 10 mars de 16h à 21h/ Opening reception on March 10, 4-9 pm

Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie, Apocalypse Please , Fabien Verschaere conçoit une nouvelle installation, Last dinner , version particulière de la Cène, constituée de 13 personnages qui se ressemblent étrangement, entre religion et nouvel eugénisme.

« Apocalypse Please, nous dit l’artiste, c'est l'explication du réel face à l'utopie du monde qui nous entoure. Le microcosme de notre propre pensée peut, par l'anecdote, engendrer l'universel.
Pourquoi confier à autrui le fruit de nos expériences quand tout ce qui est matériel devient aujourd'hui accessible ? Seule la spiritualité nous amène à avoir les pieds sur terre, comme une expérience interdite, un come back vers l'infini. »

Fabien Verschaere (...) est devenu en une décennie à peine une figure incontournable de la scène artistique. Son style dénote, pour le moins, qui tient à la fois du graphe, de la figuration enfantine, de la fresque, de l’écriture de type accumulation, du modelage débridé. Le contenu de son œuvre, de même : ici s’agite et se multiplie à grande vitesse, sous forme dessinée ou tridimensionnelle, un peuple de personnages bizarres échappés d’on ne sait quel enfer bruegelien surpeuplé, univers insolite d’un Jérôme Bosch qui aurait élu domicile au château de la Belle au bois dormant ou non loin du village des Schtroumpfs. Autre caractère de cette œuvre hors norme, déjà largement fournie, sa référence constante au conte de fées des temps jadis, avec une peuplade en rapport crayonnée, peinte ou modelée avec une invention permanente et un art étonnant du transformisme. Chevaliers, princesses, anges et démons, fantômes, personnages légendaires ou fantastiques, monstres divers semblent traités pour l’occasion par un Tim Burton qui aurait oublié ses ferveurs néo-gothiques pour laisser libre cours à son imagination plastique.
Enfin, l’essentiel, qui ne tarde à transparaître tant la figure même de l’artiste, omniprésente, s’impose très vite comme le pivot de l’œuvre : l’autoportrait. *

Ce nouveau projet vient s’ajouter à l’exposition personnelle de l’artiste au Musée d’Art Contemporain de Lyon, Seven Days Hotel (jusqu’au 29 avril).
Il bénéficiera en outre en mai 2007 d’une exposition personnelle au Baltic Center for Contemporary Art (Royaume Uni).
Il a par ailleurs exposé ses œuvres au Palais de Tokyo (2003 et 2006), à la Biennale de Lyon (2005), au Musée d’Art Contemporain de Canton (2005), à la Biennale de Prague (2005), au Musée Sainte-Croix des Sables d’Olonne (2006), au Musée Pecci à Prato (2004), au CCC de Tours (2002), à la Biennale de Montreal (2002).

* Paul Ardenne, extrait de Fabien Verschaere, Schéhérazade ne veut pas mourir in ouvrage monographique, éd. Musée d’Art Contemporain de Lyon, 2007 (parution : avril 2007, 120 pp.)
 

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