Nosbaum Reding

Jens Wolf

15 Jan - 14 Mar 2009

© Jens Wolf
Vue de l ́exposition, Galerie Nosbaum & Reding, 2009
JENS WOLF
2009

15.01.2009-14.03.2009

Jens Wolf (*1967, D) se sert de l’imperfection à l’intérieur d’un système aspirant à la perfection. Cette perfection, c’est la géométrie abstraite. On y constate des petits défauts: des blessures marginales dans la perfection des surfaces et des bandes monochromes. Cette imperfection aide à considérer comme critique la modernité, celle qui, dans la première moitié du 20e siècle, s’orientait sur des idéaux absolus et ceci sans aucun questionnement. L’absolu est relativisé dans le travail de Jens Wolf sans pourtant le détruire. Ces défauts agissent comme des parenthèses décentes dans un système efficace et rationnel.

Le travail de Jens Wolf nous rappelle l’abstraction classique réalisée entre les années 20 et 50, celle dont le langage formel a reçu dans les dernières décennies une patine étrange. On s’en souvient comme des classiques du design qui nous ont affectueusement marqués par leurs services fidèles. Jens Wolf se rapproche du langage géométrique avec la plus haute précision et avec une même précision, il éparpille un certain nombre de défauts qui ont la même importance formelle que la structure dominante. Ces défauts, ces manques, ces contours abîmés parlent du doute que Jens Wolf implante sur la surface si parfaite de notre monde.

Ce mélange d’une géométrie rigoureuse et distante et leur manipulation très personnelle donne à Jens Wolf une position très singulière au sein du mouvement moderniste. Ses oeuvres sont montrées dans la collection de Daimler Contemporary à Berlin, mais le furent aussi dans une importante exposition de groupe réalisée en 2008 par Jan Hoet sur l’héritage de Max Bill au sein de la nouvelle génération. On y trouvait entre autres Christoph Haerle, Guillaume Leblon, Olaf Nicolai, Manfred Pernice, Riccardo Previdi, Bojan Sarcevic, Katja Strunz et Richard Wright.

À l’occasion de la troisième exposition personnelle de Jens Wolf à la galerie Nosbaum & Reding, le spectateur peut voir ses travaux réputés sur contreplaqué, mais aussi une toute nouvelle installation murale réalisée spécialement pour la première salle. Wolf y applique une grille géométrique en graphite dont certaines parties sont réalisées en étoffe ou en feuilles d’aluminium. Des grandes installations similaires ont déjà été faites par deux fois dans le passé: en 2005 au Centre d’art contemporain à Saint-Nazaire et en 2007 en tant qu’installation permanente dans le foyer d’une firme d’assurance à Cologne.

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Jens Wolf (*1967, D) spielt mit dem Fehlerhaften innerhalb der Perfektion. Das Perfekte ist die geometrische Abstraktion, die kleine „Fehlstellen“ aufweist: marginale Verletzungen der perfekten Farbfelder und –bänder. Die Imperfektion ist Kritik an der Moderne, die in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts rigoros nach absoluten Idealen und Wertmaßstäben strebte, ohne Relativierungen zu berücksichtigen. Wolfs Arbeiten relativieren das Absolute, ohne es zu brechen. Sie wirken wie dezente Anmerkungen in einer effizienten und durchrationalisierten Welt.

Wolfs Werke lassen uns an die klassische Abstraktion der 20er bis 50er Jahre denken – allerdings hat diese Formensprache über die Jahrzehnte eine sonderbare Patina angesetzt. Man erinnert sich an die geometrische Abstraktion wie an einen lieb gewonnenen Designklassiker, der über die Jahre gute Dienste getan hat. Jens Wolf nähert sich der geometrischen Formsprache mit größter Präzision und verstreut ebenso präzise die kleinen formalen Makel, die jedoch eine ebenso wichtige kompositorische Rolle spielen wie die akkuraten Farbflächen selbst. Der Makel, die Aussparung, die angefressene Form steht für den Zweifel, den Wolf den perfekten Oberflächen unserer Welt einpflanzen möchte.

Mit dieser Mischung aus handschriftarmer Geometrie und individueller Manipulation nimmt Jens Wolf eine prägnante Position in einer neomodernistischen Strömung ein. Er ist in Sammlungen wie Daimler Contemporary vertreten und wurde 2008 von Jan Hoet für eine Gruppenausstellung ausgewählt, die dem Nachwirken von Max Bill in der jüngeren Generation nachspürt. Dort stellte er mit KollegInnen wie Christoph Haerle, Guillaume Leblon, Olaf Nicolai, Manfred Pernice, Riccardo Previdi, Bojan Sarcevic, Katja Strunz und Richard Wright aus.

In der aktuellen Einzelausstellung präsentiert Jens Wolf sowohl seine erprobten Formate aus Sperrholz als auch eine ganz neue Wandarbeit, die sich über alle Wände des vorderen Galerieraumes erstreckt. Jens Wolf wird ein flächendeckendes Muster aus Graphit auftragen und bestimmte Teile dieser abstrakten Form mit Stoff bzw. mit Aluminiumfolie abdecken. Große Installationen wie diese hat er schon zweimal realisiert: 2005 im Centre d’art Saint-Nazaire (F) und 2007 als permanente Installation im Foyer einer Kölner Versicherung.

Es handelt sich um die dritte Einzelpräsentation bei der Galerie Nosbaum & Reding in Luxembourg.
 

Tags: Max Bill, Christoph Haerle, Jan Hoet, Guillaume Leblon, Olaf Nicolai, Manfred Pernice, Riccardo Previdi, Bojan Sarcevic, Katja Strunz, Jens Wolf, Richard Wright