Art of Living (i.e. Goodbye Blue Monday)
22 Jun - 27 Jul 2013
ART OF LIVING (I.E. GOODBYE BLUE MONDAY)
Une exposition de Lupo Borgonovo, Luca Francesconi, Sonia Kacem, Emanuele Marcuccio, Katja Novitskova, Timur Si-Qin, Anicka Yi
du 22 juin au 27 juillet 2013
Cette exposition est une adaptation. Ou plutôt, cette exposition est un prétexte. Un prétexte pour parler d'autres choses, et quand nous parlons de "choses", il faut entendre tous les objets de notre vie : objets avec lesquels nous avons vécu, objets que nous avons observés, devenus matière à réflexion, utilisés et ré-injectés – comme partie matérielle du « monde » - à l’intérieur des œuvres. On pourrait la résumer ainsi, avec une explication « existentielle » du matérialisme brut tirée du préambule du Déjeuner des champions de l'auteur américain Kurt Vonnegut.
Les dessins inclus dans ce texte sont du célèbre auteur, membre de l' "American Academy of art and science" et du "National Institute for Arts and Letters". Il est intéressant de souligner que sa production traite de thèmes simples et fait référence à des genres souvent considérés comme « mineurs », comme la science-fiction (nous devrions plutôt parler de Surréalisme). Elle a toujours été cependant une tentative d'élever le débat à travers des événements de la vie de chacun, aussi abstraite et excessive soit-elle.
« Mon dessin d'une couleuvre, par exemple. Ils n'auront aucun mal à le reconnaître comme une couleuvre et à se dire en eux-même : "couleuvre". »
L'auteur pose ainsi un aphorisme simple et évident qui dissimule pourtant un point de vue instrumental de la vie comme un champ libre dans lequel "saisir" toutes les "choses" qui nous constituent comme si elles étaient un portrait résiduel de nous-mêmes.
A son origine, ce projet se propose de porter dans l'espace de la galerie des morceaux de vie, vécue ou mentale, et d'organiser une exposition où les œuvres sont composées d'objets du réel. Ces dernières proposent alors au regardeur un "imaginaire" et donc un "champ sémantique ouvert", s'offrant à nous comme une "liste" de Georges Perec, l'auteur des Choses. A travers une proposition aussi frontale et objective que possible, Art of Living voudrait "illustrer" le vécu des gens à travers leurs objets, c'est-à-dire des Etres Matériels. En un mot, il y aura dans l'exposition des objets que nous avons "vécus", et qui font désormais partie d'une oeuvre d'art. Se référant toujours au dessin de Vonnegut, nous pouvons dire que les "choses" (ce qui reste de nos vies), même re-contextualisées, ne se trouvent pas nécessairement chargées d'un autre sens. Composant des oeuvres d'art, elles deviennent de nouveaux "retour à zéro" dans le temps cyclique et fermé. Comme lorsque l'on dit sarcastiquement, à chaque recommencement d'une nouvelle semaine pourtant prévisible "Adieu, triste lundi".
Cette exposition est née d'une conversation entre Philippe et Frédérique Valentin et l'artiste Luca Francesconi, qui présente dans le cadre de ce projet une série d'entretiens sur le thème de l’objet.
Une exposition de Lupo Borgonovo, Luca Francesconi, Sonia Kacem, Emanuele Marcuccio, Katja Novitskova, Timur Si-Qin, Anicka Yi
du 22 juin au 27 juillet 2013
Cette exposition est une adaptation. Ou plutôt, cette exposition est un prétexte. Un prétexte pour parler d'autres choses, et quand nous parlons de "choses", il faut entendre tous les objets de notre vie : objets avec lesquels nous avons vécu, objets que nous avons observés, devenus matière à réflexion, utilisés et ré-injectés – comme partie matérielle du « monde » - à l’intérieur des œuvres. On pourrait la résumer ainsi, avec une explication « existentielle » du matérialisme brut tirée du préambule du Déjeuner des champions de l'auteur américain Kurt Vonnegut.
Les dessins inclus dans ce texte sont du célèbre auteur, membre de l' "American Academy of art and science" et du "National Institute for Arts and Letters". Il est intéressant de souligner que sa production traite de thèmes simples et fait référence à des genres souvent considérés comme « mineurs », comme la science-fiction (nous devrions plutôt parler de Surréalisme). Elle a toujours été cependant une tentative d'élever le débat à travers des événements de la vie de chacun, aussi abstraite et excessive soit-elle.
« Mon dessin d'une couleuvre, par exemple. Ils n'auront aucun mal à le reconnaître comme une couleuvre et à se dire en eux-même : "couleuvre". »
L'auteur pose ainsi un aphorisme simple et évident qui dissimule pourtant un point de vue instrumental de la vie comme un champ libre dans lequel "saisir" toutes les "choses" qui nous constituent comme si elles étaient un portrait résiduel de nous-mêmes.
A son origine, ce projet se propose de porter dans l'espace de la galerie des morceaux de vie, vécue ou mentale, et d'organiser une exposition où les œuvres sont composées d'objets du réel. Ces dernières proposent alors au regardeur un "imaginaire" et donc un "champ sémantique ouvert", s'offrant à nous comme une "liste" de Georges Perec, l'auteur des Choses. A travers une proposition aussi frontale et objective que possible, Art of Living voudrait "illustrer" le vécu des gens à travers leurs objets, c'est-à-dire des Etres Matériels. En un mot, il y aura dans l'exposition des objets que nous avons "vécus", et qui font désormais partie d'une oeuvre d'art. Se référant toujours au dessin de Vonnegut, nous pouvons dire que les "choses" (ce qui reste de nos vies), même re-contextualisées, ne se trouvent pas nécessairement chargées d'un autre sens. Composant des oeuvres d'art, elles deviennent de nouveaux "retour à zéro" dans le temps cyclique et fermé. Comme lorsque l'on dit sarcastiquement, à chaque recommencement d'une nouvelle semaine pourtant prévisible "Adieu, triste lundi".
Cette exposition est née d'une conversation entre Philippe et Frédérique Valentin et l'artiste Luca Francesconi, qui présente dans le cadre de ce projet une série d'entretiens sur le thème de l’objet.