Julie Beaufils
29 Nov 2014 - 24 Jan 2015
JULIE BEAUFILS
Tu Vois ; You Seek
29 November 2014 – 24 January 2015
Ces peintures ont quelque chose à voir avec l’image, prise dans toute l’étendue de son sens. Les images en question ne rendent pas immédiatement publique leur signification. Il faut les situer entre leur statut de trace et leur existence comme représentation.
Ces peintures sont chargées de construire un monde, entendu comme la mise en place progressive d’un espace possible et ouvert, comme la construction d’un lieu vivable dans les conditions actuelles. Un lieu pour les conversations, l’expression du désir et des malentendus.
Ceci passe par l’établissement d’une place pour ces objets, là où ils se donnent comme fait matériel et comme constructions de signes ; finalement comme l’imbrication de ces différents ordres. Il y a du texte, sa nature n’est pas précisée.
Les différentes sources iconographiques sont découpées comme les éléments premiers d’une étude structurale des signes, elles se recomposent dans un nouveau genre d’inspiration. Comme les atomes phonétiques de la langue, ils drainent avec eux des résidus de signification qui s’écoulent à leur suite. Chaque écriture naissante se constitue des restes de systèmes anciens, qui ont perdu leur sens et leur fonction, mais gardent le souvenir de leur organisation.
Cet état liquide leur permet de se fondre dans une série de formes nouvelles. Leurs compositions, associée aux titres, les ouvrent au champ du mot, de l’écriture comme telle. Reste donc à construire et à déchiffrer.
Si nous suivons cette analogie problématique du texte, nous tombons manifestement du côté du poème. Le jeu des places se fait plus fluide. Chaque élément glisse jusqu’à trouver sa disposition exacte. Ce n’est pas un système qui s’élabore, mais des rapports d’affinités souples. A certaines occasions la figure humaine apparaît plus clairement, les constructions de signes sont tangentiellement remplacées par le découpage de l’espace.
L’ombre d’une narration se manifeste, avant de se fondre elle-même dans des figures en formation. Pas de roman, bien du poème. Les figures restent ouvertes, disponibles, les découpages interrompus. Ce monde doit être habité.
Emile Vappereau
Tu Vois ; You Seek
29 November 2014 – 24 January 2015
Ces peintures ont quelque chose à voir avec l’image, prise dans toute l’étendue de son sens. Les images en question ne rendent pas immédiatement publique leur signification. Il faut les situer entre leur statut de trace et leur existence comme représentation.
Ces peintures sont chargées de construire un monde, entendu comme la mise en place progressive d’un espace possible et ouvert, comme la construction d’un lieu vivable dans les conditions actuelles. Un lieu pour les conversations, l’expression du désir et des malentendus.
Ceci passe par l’établissement d’une place pour ces objets, là où ils se donnent comme fait matériel et comme constructions de signes ; finalement comme l’imbrication de ces différents ordres. Il y a du texte, sa nature n’est pas précisée.
Les différentes sources iconographiques sont découpées comme les éléments premiers d’une étude structurale des signes, elles se recomposent dans un nouveau genre d’inspiration. Comme les atomes phonétiques de la langue, ils drainent avec eux des résidus de signification qui s’écoulent à leur suite. Chaque écriture naissante se constitue des restes de systèmes anciens, qui ont perdu leur sens et leur fonction, mais gardent le souvenir de leur organisation.
Cet état liquide leur permet de se fondre dans une série de formes nouvelles. Leurs compositions, associée aux titres, les ouvrent au champ du mot, de l’écriture comme telle. Reste donc à construire et à déchiffrer.
Si nous suivons cette analogie problématique du texte, nous tombons manifestement du côté du poème. Le jeu des places se fait plus fluide. Chaque élément glisse jusqu’à trouver sa disposition exacte. Ce n’est pas un système qui s’élabore, mais des rapports d’affinités souples. A certaines occasions la figure humaine apparaît plus clairement, les constructions de signes sont tangentiellement remplacées par le découpage de l’espace.
L’ombre d’une narration se manifeste, avant de se fondre elle-même dans des figures en formation. Pas de roman, bien du poème. Les figures restent ouvertes, disponibles, les découpages interrompus. Ce monde doit être habité.
Emile Vappereau