Sarah Braman
17 Sep - 19 Dec 2010
SARAH BRAMAN
"Indian Summer"
Exposition monographique
Entrepôt-galerie
Du vendredi 17 septembre au dimanche 19 décembre
"These sculptures are monuments to the people I love and the joy and confusion I feel in being alive, but they are not about things, they are things! They don’t exist as a reference, representation or metaphor, but as themselves. Sculpture can act as a porthole to another dimension and all the while it is in our space, real as a table or a tree". SB 2010 *
Sarah Braman est une artiste américaine qui participe avec discrétion et engagement à la vie artistique new yorkaise depuis plus de quinze ans. Au début des années 2000, elle fonde avec les artistes Phil Grauer, Wallace Withney et Suzanne Butler la galerie Canada. Ils sont parmi les tout premiers à s'installer dans le Lower east side de Manhattan au coeur du quartier chinois et développent depuis lors un programme indépendant et ambitieux proche de celui des espaces alternatifs ou autogérés.
Sarah Braman assemble des sculptures combinant le plexiglas, le bois, le tissus, la peinture, dans des agencements hétéroclites et des équilibres précaires. Son travail est assez méconnu et ses expositions rares. Quelques apparitions dans des expositions de groupe et deux expositions personnelles dans les galeries Canada et Museum52 à NY. Sa première exposition européenne met en évidence la part visionnaire de son oeuvre. En effet la recrudescence de ce type de travail ne doit pas faire oublier que Sarah Braman en est l'une des pionnières. Jusqu'à présent cantonné à des espaces exigus, son travail en résidence à Poitiers lui permet d'appréhender des volumes plus ambitieux et d'expérimenter de nouvelles formes.
Elle propose notamment de poursuivre ses dernières recherches en intégrant plus directement des élements figuratifs dans ses compositions, comme des pièces détachées de carrosserie de voiture, des morceaux de meubles, de bureaux, d’étagères et des résidus en tout genre trouvés sur site. Une formule qui rend son travail plus complexe que les utilisations unitaires de matériaux.
Elle privilégie une approche artisanale, art and craft, low tech de la sculpture qui révèle un plaisir des matériaux, des couleurs et des formes. Les pièces semblent littéralement sans façade, ni avant ni arrière, dans un équilibre aussi savant que désinvolte. Il est question de vulnérabilité et de force, de sophistication et de négligé, d’une perpétuelle inadéquation entre les arrangements les plus folk de produits de masse et les racines d’une nature ad hoc. Ses oeuvres qui peuvent apparaître au premier regard comme de simples structures abstraites et froides, invitent trés vite le spectateur à naviguer tout autour afin de multiplier les points de vue, de s'en emparer. La finesse des assemblages, le soin des matériaux, la générosité des formes appellent alors à une attention plus fine, plus physique, un soin, une envie de les cajoler.
Une approche brute et intelligente, sincère et sérieuse où le plaisir n'est jamais refoulé. Une réaction salvatrice aux récents discours intellectuels cyniques et au métalanguage autoréflexif qui semblent dominer un pan de l'art actuel.
*Ces sculptures sont des monuments que je dédie aux gens que j'aime, à la joie et à la confusion que je ressens d'être vivante, elles ne parlent pas de choses et d'autres, elles sont ces choses là ! Elles n'existent pas en tant que référence, représentation ou métaphore mais existent pour elles-mêmes. La sculpture pourrait avoir une fonction de hublot sur une autre dimension tout en restant dans notre espace, aussi vraie qu'une table ou qu'un arbre.
"Indian Summer"
Exposition monographique
Entrepôt-galerie
Du vendredi 17 septembre au dimanche 19 décembre
"These sculptures are monuments to the people I love and the joy and confusion I feel in being alive, but they are not about things, they are things! They don’t exist as a reference, representation or metaphor, but as themselves. Sculpture can act as a porthole to another dimension and all the while it is in our space, real as a table or a tree". SB 2010 *
Sarah Braman est une artiste américaine qui participe avec discrétion et engagement à la vie artistique new yorkaise depuis plus de quinze ans. Au début des années 2000, elle fonde avec les artistes Phil Grauer, Wallace Withney et Suzanne Butler la galerie Canada. Ils sont parmi les tout premiers à s'installer dans le Lower east side de Manhattan au coeur du quartier chinois et développent depuis lors un programme indépendant et ambitieux proche de celui des espaces alternatifs ou autogérés.
Sarah Braman assemble des sculptures combinant le plexiglas, le bois, le tissus, la peinture, dans des agencements hétéroclites et des équilibres précaires. Son travail est assez méconnu et ses expositions rares. Quelques apparitions dans des expositions de groupe et deux expositions personnelles dans les galeries Canada et Museum52 à NY. Sa première exposition européenne met en évidence la part visionnaire de son oeuvre. En effet la recrudescence de ce type de travail ne doit pas faire oublier que Sarah Braman en est l'une des pionnières. Jusqu'à présent cantonné à des espaces exigus, son travail en résidence à Poitiers lui permet d'appréhender des volumes plus ambitieux et d'expérimenter de nouvelles formes.
Elle propose notamment de poursuivre ses dernières recherches en intégrant plus directement des élements figuratifs dans ses compositions, comme des pièces détachées de carrosserie de voiture, des morceaux de meubles, de bureaux, d’étagères et des résidus en tout genre trouvés sur site. Une formule qui rend son travail plus complexe que les utilisations unitaires de matériaux.
Elle privilégie une approche artisanale, art and craft, low tech de la sculpture qui révèle un plaisir des matériaux, des couleurs et des formes. Les pièces semblent littéralement sans façade, ni avant ni arrière, dans un équilibre aussi savant que désinvolte. Il est question de vulnérabilité et de force, de sophistication et de négligé, d’une perpétuelle inadéquation entre les arrangements les plus folk de produits de masse et les racines d’une nature ad hoc. Ses oeuvres qui peuvent apparaître au premier regard comme de simples structures abstraites et froides, invitent trés vite le spectateur à naviguer tout autour afin de multiplier les points de vue, de s'en emparer. La finesse des assemblages, le soin des matériaux, la générosité des formes appellent alors à une attention plus fine, plus physique, un soin, une envie de les cajoler.
Une approche brute et intelligente, sincère et sérieuse où le plaisir n'est jamais refoulé. Une réaction salvatrice aux récents discours intellectuels cyniques et au métalanguage autoréflexif qui semblent dominer un pan de l'art actuel.
*Ces sculptures sont des monuments que je dédie aux gens que j'aime, à la joie et à la confusion que je ressens d'être vivante, elles ne parlent pas de choses et d'autres, elles sont ces choses là ! Elles n'existent pas en tant que référence, représentation ou métaphore mais existent pour elles-mêmes. La sculpture pourrait avoir une fonction de hublot sur une autre dimension tout en restant dans notre espace, aussi vraie qu'une table ou qu'un arbre.