Collection
14 Sep - 22 Dec 2013
© Raphaël Zarka
Le Cénotaphe d'Archimède, 2011
Courtesy : Galerie Michel Rein, Paris. Photo : Marc Domage
Le Cénotaphe d'Archimède, 2011
Courtesy : Galerie Michel Rein, Paris. Photo : Marc Domage
COLLECTION
Hervé Bezet, Alexandre da Cunha, Sven 't Jolle, Allan Sekula, Zin Taylor, Christoph Weber, Raphaël Zarka
14 septembre - 22 décembre 2013
Cet automne 2013, le Frac Basse-Normandie présente les nouvelles tendances de sa collection : matières et formes sont à l’honneur entre réécriture et fictions.
Alexandre da Cunha joue avec la remise en forme d’une bétonnière dont l’esthétique finale s’apparente à une cuve primitive posée sur un socle en béton. L’ensemble rappelle l’origine contemporaine de l’objet telle une trace archéologique du monde ouvrier. Non loin également d’une forme d’archéologie Le Cénotaphe d’Archimède pointe l’attrait de son concepteur Raphaël Zarka pour la réécriture de formes contenant à elles seules plusieurs histoires architecturales, mathématiques etc. : ici les cheminées anglaises de style Tudor du XVIe siècle et la vis sans fin inventée par Archimède. Partant de petits rien de poussières et de bouts de bois, Zin Taylor produit des formes polysémiques entre anthropomorphisme et variations architecturales. Enfin l’oeuvre de Christoph Weber le long du mur pointe les contradictions inhérentes à son dispositif : sa présence imposante côtoie une apparente légèreté, la solidité des fers à béton enrubannés de vêtements recouverts de ciment marquent cependant la fragilité du matériau.
À l’étage, les œuvres ouvrent à la fiction partant de faits réels et historiques reconstitués. Hervé Bezet reproduit, d’après une enquête minutieuse, la maison d’enfance de Gérard Depardieu, confrontant l’architecture ouvrière figée à celle d’un décor de plateau de cinéma ouvert à tous les possibles. Allan Sekula fait le constat de l’impact de la production du film “Titanic” sur la population mexicaine sollicitée comme main d’oeuvre peu onéreuse. La présence de cette oeuvre, dans la collection depuis quelques années, est par ailleurs un hommage à l’artiste récemment disparu.
Dans cette même logique critique du système capitaliste aujourd’hui en pleine dérive et sans contrôle, et de manière plus symbolique, l’oeuvre de Sven ’t Jolle confronte sur un même plan naufrage, survie et richesse. La maquette d’un navire recouverte de feuilles d’or repose sur un simulacre de radeau en plâtre, emblématique du déplacement de populations sur des bateaux de fortune vers des pays dont ils croient en la prospérité et la démocratie.
Hervé Bezet, Alexandre da Cunha, Sven 't Jolle, Allan Sekula, Zin Taylor, Christoph Weber, Raphaël Zarka
14 septembre - 22 décembre 2013
Cet automne 2013, le Frac Basse-Normandie présente les nouvelles tendances de sa collection : matières et formes sont à l’honneur entre réécriture et fictions.
Alexandre da Cunha joue avec la remise en forme d’une bétonnière dont l’esthétique finale s’apparente à une cuve primitive posée sur un socle en béton. L’ensemble rappelle l’origine contemporaine de l’objet telle une trace archéologique du monde ouvrier. Non loin également d’une forme d’archéologie Le Cénotaphe d’Archimède pointe l’attrait de son concepteur Raphaël Zarka pour la réécriture de formes contenant à elles seules plusieurs histoires architecturales, mathématiques etc. : ici les cheminées anglaises de style Tudor du XVIe siècle et la vis sans fin inventée par Archimède. Partant de petits rien de poussières et de bouts de bois, Zin Taylor produit des formes polysémiques entre anthropomorphisme et variations architecturales. Enfin l’oeuvre de Christoph Weber le long du mur pointe les contradictions inhérentes à son dispositif : sa présence imposante côtoie une apparente légèreté, la solidité des fers à béton enrubannés de vêtements recouverts de ciment marquent cependant la fragilité du matériau.
À l’étage, les œuvres ouvrent à la fiction partant de faits réels et historiques reconstitués. Hervé Bezet reproduit, d’après une enquête minutieuse, la maison d’enfance de Gérard Depardieu, confrontant l’architecture ouvrière figée à celle d’un décor de plateau de cinéma ouvert à tous les possibles. Allan Sekula fait le constat de l’impact de la production du film “Titanic” sur la population mexicaine sollicitée comme main d’oeuvre peu onéreuse. La présence de cette oeuvre, dans la collection depuis quelques années, est par ailleurs un hommage à l’artiste récemment disparu.
Dans cette même logique critique du système capitaliste aujourd’hui en pleine dérive et sans contrôle, et de manière plus symbolique, l’oeuvre de Sven ’t Jolle confronte sur un même plan naufrage, survie et richesse. La maquette d’un navire recouverte de feuilles d’or repose sur un simulacre de radeau en plâtre, emblématique du déplacement de populations sur des bateaux de fortune vers des pays dont ils croient en la prospérité et la démocratie.