Dominique Blais
19 Mar - 30 May 2010
Instantanée (78):
DOMINIQUE BLAIS
L'Ellipse
exposition du 19.03 au 30.05.2010
Dans le cadre des Instantanés présentés dans la salle Mario Toran, le Frac des Pays de la Loire invite, du 19 mars au 30 mai 2010, l’artiste Dominique Blais. Cette exposition est proposée en partenariat avec HUB, dans le cadre du cycle Modulation(s).
À la rencontre des arts plastiques et sonores, l’œuvre de Dominique Blais explore les frontières des perceptions visuelles et auditives. Ses dispositifs et installations établissent des scénarios où se conjuguent visible et invisible, audible et inaudible, en rassemblant un éventail de médiums et d’objets variés.
Le travail de Dominique Blais entretient un rapport au son, qui sans être exclusif, en fait un élément prépondérant. D’une pièce à l’autre, il révèle à notre conscience des sons non amplifiés, captifs de l’appareil qui les produit, de légers bruits habitant le silence ou des fréquences imperceptibles à l’oreille humaine. Lors de son projet de résidence dans le village de Ny-Alesund (Norvège), localité la plus au nord de la planète, l’artiste a réalisé des enregistrements de fréquences VLF (Very Low Frequencies), qu’il a ensuite « ramenées à la sphère de l’ audible »1. L’installation qui en résulte, Spherics (2009), est composée d’enceintes rondes suspendues au plafond comme autant d’astres éclairant la voûte céleste.
Outre le son, l’œuvre Dominique Blais se concentre sur les notions d’énergie et de flux. Instruments de musiques, platines, baies de sonorisation, câbles électriques ou encore néons y sont manipulés, désarticulés et proposés à de nouveaux usages. Captivé par la technologie qu’il emploie, l’artiste déjoue les évidences et les systématismes de nos expériences ordinaires. Il attire notre attention sur les propriétés non exploitées des objets qui nous entourent, ainsi que sur des parts insoupçonnées de notre environnement. Son goût pour l’expérimentation, le bricolage et l’épure, confèrent aux pièces une présence sculpturale hybride mêlant la rusticité du low-tech à une certaine élégance minimale. L’installation Les disques, conçue entre 2008 et 2009, rassemble une série de cymbales en céramique disposées à terre ou suspendues au ras du sol. Les cymbales suspendues tournent sur elles-mêmes, effleurant lentement le sol. Cependant, malgré leur ressemblance trompeuse, le bruit qu’elles émettent diffère en tout point du timbre métallique attendu. Comme souvent dans les pièces de Dominique Blais, l’écart ouvert entre l’attente face à l’objet identifié et l’effet produit par sa réplique convie ici la mémoire et l’imaginaire du spectateur.
Multiple, le travail de l’artiste puise ses références dans des champs variés. Il évoque aussi bien l’œuvre pionnière de John Cage, l’humour et les détournements de Christian Marclay que les mythes de la culture populaire comme dans la vidéo Burning Mrs O’leary’s Cow (2006) inspirée du célèbre morceaux de Brian Wilson, chanteur des Beach Boys. D’autres pièces, comme Psycho 3 (2005), croisement de Psycho d’Alfred Hitchcock et de son remake par Gust Van Sant, entreprennent des incursions dans des champs plus inhabituels et confirment l’habileté de l’artiste à combiner différents médias et domaines esthétiques.
1Isabelle Le Normand, Annabel Rioux, Blandine Paploray, texte publié en 2009 à l’occasion de l’exposition 23’17’’ à Mains d’Œuvres.
Né en 1974, Dominique Blais vit à Paris.
Après son diplôme à l’École des Beaux-Arts de Nantes en 1998, il a entrepris des recherches sur les rapports entre art et multimédia dans le cadre d’un DEA au Conservatoire National des Arts et Métiers. En 2004, il a participé au Collège Invisible coordonné par Paul de Vautour. Impliqué aussi bien dans le domaine artistique que musical, il a pris part à l’organisation des événements Avril.exe (2003) et Avril.dot (2004), et a initié les soirées ElectroPhonic (2002-2004) à Confluences. En 2004, il a rejoint l’équipe de Glassbox, collectif d’artiste investi dans l’organisation d’expositions. Depuis 2005, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, en France comme au Canada et aux Etats-Unis.
DOMINIQUE BLAIS
L'Ellipse
exposition du 19.03 au 30.05.2010
Dans le cadre des Instantanés présentés dans la salle Mario Toran, le Frac des Pays de la Loire invite, du 19 mars au 30 mai 2010, l’artiste Dominique Blais. Cette exposition est proposée en partenariat avec HUB, dans le cadre du cycle Modulation(s).
À la rencontre des arts plastiques et sonores, l’œuvre de Dominique Blais explore les frontières des perceptions visuelles et auditives. Ses dispositifs et installations établissent des scénarios où se conjuguent visible et invisible, audible et inaudible, en rassemblant un éventail de médiums et d’objets variés.
Le travail de Dominique Blais entretient un rapport au son, qui sans être exclusif, en fait un élément prépondérant. D’une pièce à l’autre, il révèle à notre conscience des sons non amplifiés, captifs de l’appareil qui les produit, de légers bruits habitant le silence ou des fréquences imperceptibles à l’oreille humaine. Lors de son projet de résidence dans le village de Ny-Alesund (Norvège), localité la plus au nord de la planète, l’artiste a réalisé des enregistrements de fréquences VLF (Very Low Frequencies), qu’il a ensuite « ramenées à la sphère de l’ audible »1. L’installation qui en résulte, Spherics (2009), est composée d’enceintes rondes suspendues au plafond comme autant d’astres éclairant la voûte céleste.
Outre le son, l’œuvre Dominique Blais se concentre sur les notions d’énergie et de flux. Instruments de musiques, platines, baies de sonorisation, câbles électriques ou encore néons y sont manipulés, désarticulés et proposés à de nouveaux usages. Captivé par la technologie qu’il emploie, l’artiste déjoue les évidences et les systématismes de nos expériences ordinaires. Il attire notre attention sur les propriétés non exploitées des objets qui nous entourent, ainsi que sur des parts insoupçonnées de notre environnement. Son goût pour l’expérimentation, le bricolage et l’épure, confèrent aux pièces une présence sculpturale hybride mêlant la rusticité du low-tech à une certaine élégance minimale. L’installation Les disques, conçue entre 2008 et 2009, rassemble une série de cymbales en céramique disposées à terre ou suspendues au ras du sol. Les cymbales suspendues tournent sur elles-mêmes, effleurant lentement le sol. Cependant, malgré leur ressemblance trompeuse, le bruit qu’elles émettent diffère en tout point du timbre métallique attendu. Comme souvent dans les pièces de Dominique Blais, l’écart ouvert entre l’attente face à l’objet identifié et l’effet produit par sa réplique convie ici la mémoire et l’imaginaire du spectateur.
Multiple, le travail de l’artiste puise ses références dans des champs variés. Il évoque aussi bien l’œuvre pionnière de John Cage, l’humour et les détournements de Christian Marclay que les mythes de la culture populaire comme dans la vidéo Burning Mrs O’leary’s Cow (2006) inspirée du célèbre morceaux de Brian Wilson, chanteur des Beach Boys. D’autres pièces, comme Psycho 3 (2005), croisement de Psycho d’Alfred Hitchcock et de son remake par Gust Van Sant, entreprennent des incursions dans des champs plus inhabituels et confirment l’habileté de l’artiste à combiner différents médias et domaines esthétiques.
1Isabelle Le Normand, Annabel Rioux, Blandine Paploray, texte publié en 2009 à l’occasion de l’exposition 23’17’’ à Mains d’Œuvres.
Né en 1974, Dominique Blais vit à Paris.
Après son diplôme à l’École des Beaux-Arts de Nantes en 1998, il a entrepris des recherches sur les rapports entre art et multimédia dans le cadre d’un DEA au Conservatoire National des Arts et Métiers. En 2004, il a participé au Collège Invisible coordonné par Paul de Vautour. Impliqué aussi bien dans le domaine artistique que musical, il a pris part à l’organisation des événements Avril.exe (2003) et Avril.dot (2004), et a initié les soirées ElectroPhonic (2002-2004) à Confluences. En 2004, il a rejoint l’équipe de Glassbox, collectif d’artiste investi dans l’organisation d’expositions. Depuis 2005, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, en France comme au Canada et aux Etats-Unis.