72 to 83 percent of chance
21 Oct - 25 Nov 2006
72 TO 83 PERCENT OF CHANCE
Marcelline Delbecq, Rita Vitorelli, Jordan Wolfson, Andreas Zybach
Vernissage: samedi 21 octobre, 17h-21h
Opening: Saturday October 21, 5pm-9pm
L’exposition 72 to 83 percent of chance réunit un panel d’oeuvres de quatre artistes, proposant toutes à leur manière une vision partielle, floue et imparfaite du monde.
Marcelline Delbecq (France, 1977) qui jette des ponts entre l’art, la littérature et le cinéma nous raconte, dans une nouvelle vidéo, l’histoire d’un portrait de femme commandité par son époux à un peintre. Tandis que le visage de la femme n’est jamais révélé, l’image en plan fixe s’anime d’une écriture silencieuse en sous-titres, qui invite le spectateur à se projeter dans un univers clos oscillant entre présence et vide. Le récit, descriptif et fictif, réécrit à rebours le scénario d’une scène à l’origine figée. L’artiste déroule l’espace temporel de l’image, comprise davantage comme une source d’inspiration de départ qu’un lieu déjà peuplé. Et puisque l’intrigue n’est jamais résolue, reste au spectateur à se représenter la suite, et, entre les mots et le tableau, nourrir son regard d’une double approche artistique.
Les peintures de Rita Vitorelli (Autriche, 1972), tels des territoires en devenir, proposent elles aussi une vision parcellaire du monde. A la manière d’une photo polaroïd, la toile ne se dévoile que progressivement : le dessin initial est laissé apparent et ne se colorie que par touches liquides, faisant ressortir, ici et là, quelques éléments de la peinture. L’équilibre séduisant de ces oeuvres, entre un rendu à l’apparence relâchée et une peinture organisée, achève de brouiller les pistes entre la figuration et l’abstraction. Loin de tout désir illusionniste, ces peintures enthousiastes et profanes, nourries de conceptualisme, remettent en question leur propre processus de réalisation.
Dans son oeuvre, l’allemand Andreas Zybach (Allemagne, 1975) s’attaque par méthode de réappropriation et de jeux d’échelle, aux relations de pouvoirs de notre société et à ses standards dont il déconstruit les formes pour mieux en révéler les stratégies. Il présente ici « 90 minutes », une sculpture conçue à partir de recherches effectuées sur les quinze containers spatiaux les plus performants au monde, reproduits à l’échelle d’une maquette et emboîtés les uns dans les autres en forme de navette spatiale en carton. Cette pièce tend vers une réflexion plus générale sur les pouvoirs économique et militaire des pays fabricants. Une série de posters déclinant des vues de ces engins spatiaux illustrent également ces relations de pouvoirs.
Enfin, Jordan Wolfson (USA-Allemagne, 1980) élabore quant à lui une oeuvre conceptuelle et poétique explorant plus particulièrement l’articulation des images dans des projections vidéos, empreintes tout autant d’une sensibilité humoristique que d’une approche romantique et mélancolique de la vie et du temps. Ainsi son étrange vidéo « Dinosaur » met en scène un aspirateur de piscine sillonnant les eaux limpides et chlorées d’une piscine du Connecticut sur fond de chants de crickets et d’un appareil de jardin qui finissent étrangement par lui influer du rythme et de la vie.
Mathilde Villeneuve
Dossier de presse disponible sur demande. Contacter Johana : 01 48 87 50 04 ou johana@galeriefrankelbaz.com
Marcelline Delbecq, Rita Vitorelli, Jordan Wolfson, Andreas Zybach
Vernissage: samedi 21 octobre, 17h-21h
Opening: Saturday October 21, 5pm-9pm
L’exposition 72 to 83 percent of chance réunit un panel d’oeuvres de quatre artistes, proposant toutes à leur manière une vision partielle, floue et imparfaite du monde.
Marcelline Delbecq (France, 1977) qui jette des ponts entre l’art, la littérature et le cinéma nous raconte, dans une nouvelle vidéo, l’histoire d’un portrait de femme commandité par son époux à un peintre. Tandis que le visage de la femme n’est jamais révélé, l’image en plan fixe s’anime d’une écriture silencieuse en sous-titres, qui invite le spectateur à se projeter dans un univers clos oscillant entre présence et vide. Le récit, descriptif et fictif, réécrit à rebours le scénario d’une scène à l’origine figée. L’artiste déroule l’espace temporel de l’image, comprise davantage comme une source d’inspiration de départ qu’un lieu déjà peuplé. Et puisque l’intrigue n’est jamais résolue, reste au spectateur à se représenter la suite, et, entre les mots et le tableau, nourrir son regard d’une double approche artistique.
Les peintures de Rita Vitorelli (Autriche, 1972), tels des territoires en devenir, proposent elles aussi une vision parcellaire du monde. A la manière d’une photo polaroïd, la toile ne se dévoile que progressivement : le dessin initial est laissé apparent et ne se colorie que par touches liquides, faisant ressortir, ici et là, quelques éléments de la peinture. L’équilibre séduisant de ces oeuvres, entre un rendu à l’apparence relâchée et une peinture organisée, achève de brouiller les pistes entre la figuration et l’abstraction. Loin de tout désir illusionniste, ces peintures enthousiastes et profanes, nourries de conceptualisme, remettent en question leur propre processus de réalisation.
Dans son oeuvre, l’allemand Andreas Zybach (Allemagne, 1975) s’attaque par méthode de réappropriation et de jeux d’échelle, aux relations de pouvoirs de notre société et à ses standards dont il déconstruit les formes pour mieux en révéler les stratégies. Il présente ici « 90 minutes », une sculpture conçue à partir de recherches effectuées sur les quinze containers spatiaux les plus performants au monde, reproduits à l’échelle d’une maquette et emboîtés les uns dans les autres en forme de navette spatiale en carton. Cette pièce tend vers une réflexion plus générale sur les pouvoirs économique et militaire des pays fabricants. Une série de posters déclinant des vues de ces engins spatiaux illustrent également ces relations de pouvoirs.
Enfin, Jordan Wolfson (USA-Allemagne, 1980) élabore quant à lui une oeuvre conceptuelle et poétique explorant plus particulièrement l’articulation des images dans des projections vidéos, empreintes tout autant d’une sensibilité humoristique que d’une approche romantique et mélancolique de la vie et du temps. Ainsi son étrange vidéo « Dinosaur » met en scène un aspirateur de piscine sillonnant les eaux limpides et chlorées d’une piscine du Connecticut sur fond de chants de crickets et d’un appareil de jardin qui finissent étrangement par lui influer du rythme et de la vie.
Mathilde Villeneuve
Dossier de presse disponible sur demande. Contacter Johana : 01 48 87 50 04 ou johana@galeriefrankelbaz.com