Jousse Entreprise

Martin Le Chevallier

25 Apr - 20 Jun 2009

© Martin Le Chevallier
MARTIN LE CHEVALLIER
“The Holy Flag”

Exposition du 25 avril au 20 juin 2009.
Vernissage le samedi 25 avril de 12 h à 21h.
12h: arrivée de la procession transportant le drapeau miraculé

Peu avant pâques 2009, Martin Le Chevallier a retrouvé chez lui un drapeau européen modifié par une présence inattendue : le visage d’un homme barbu et endormi apparaît au centre du cercle d’étoiles. L’artiste, qui déclare avoir vainement cherché une explication rationnelle à cette transformation, affirme que la seule réponse possible est qu’il s’agit là d’une apparition miraculeuse du visage du Christ. « Je ne suis ni croyant ni mystique, dit-il, mais j’ai dû vaincre mon scepticisme et me rendre à l’évidence: il s’agit d’un message divin adressé à l’Europe. Ce visage, qui est comme auréolé par la constellation européenne, vientx nous démontrer que l’identité de l’Europe est profondément chrétienne.»
Afin d’apporter à l’Europe ce «message d’apaisement et d’espoir», il a décidé de se rendre en procession à Bruxelles, afin de présenter aux institutions européennes le drapeau miraculé. Une châsse-reliquaire a ainsi été réalisée pour le transport de la relique à dos d’homme.
Une présentation publique de cette relique aura lieu sous la forme d’une exposition à la galerie Jousse-Entreprise du 25 avril au 20 juin 2009.
Le samedi 25 avril à 12h, l’exposition s’ouvrira par l’arrivée de la procession transportant le drapeau miraculé. Né en mai 68, Martin Le Chevallier développe, depuis la fin des années 90, un travail posant un regard critique sur les idéologies et les mythes contemporains. Volontiers ironiques, ses créations jouent avec les outils et les processus de notre époque. Ainsi, après avoir évoqué les chimères du contrôle social par un jeu de vidéo-surveillance, les pathologies consuméristes par un serveur vocal téléphonique, ou l’utopie sécuritaire par une bande-annonce de ce qui nous attend, il s’emploie à présent à fonder ces représentation sur une interférence avec la réalité. C’est ainsi qu’il a, en 2008, demandé à un cabinet de consulting de lui proposer une stratégie de conquête de la gloire et qu’il interpelle à présent l’Europe, avec «The Holy Flag», sur un mode à la fois grave, absurde, mégalomane et dérisoire.
Martin Le Chevallier a participé à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger :«À quoi rêvent les années 90?» (Montreuil, 1998), «Le temps libre, son imaginaire, ses aménagements, ses trucs pour s’en sortir» (Deauville, 1999), «Joint venture» (A.T.Kearney, Neuilly, 1999), «Dial 33 then 1» (Kiasma Museum, Helsinki, 2000), «Connivences» (biennale de Lyon, 2001), «Art & Economy» (Deichtorhallen, Hambourg,2002), «Big Torino 2002» (biennale de Turin), «Tutto Normale» (Villa Médicis, Rome , 2002), «Fundamentalisms of the New Order» (Charlottenborg Exhibition Building, Copenhague, 2002), «Reactivate!» (State Library of Victoria, Melbourne, 2004), RE : RE (Espace Paul Ricard, Paris, 2006), Populism (Contemporary Art Center, Vilnius; National Museum of Art, Architecture and Design, Oslo; Stedelijk Museum, Amsterdam; Frankfurter Kunstverein, Francfort, 2005), Arrêté (Kunstraum, Vienne, 2005-2006), This is America (Centraal Museum, Utrecht, 2006), New Horizons (La Centrale Electrique, Bruxelles, Marco, Vigo, CRAC Alsace, Alkirch, 2007), Les ateliers de Rennes (biennale de Rennes , 2008), Niet Normaal (De Beurs van Berlage, Amsterdam, 2009 –2010), etc.
 

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