Lelong

Depuis son adolescence dans le Düsseldorf de l’après-guerre, Konrad Klapheck nourrit une passion pour le jazz. Longtemps celle-ci s’est exprimée de façon voilée à travers ses fameuses peintures de machines et d’objets (pommes de douche évoquant des saxophones...). Voici quelques années, que Klapheck a décidé d’introduire des figures humaines dans ses tableaux. On se souvient de l’exposition « Villa Klapheck » en 2005 où des figures souvent énigmatiques et surprenantes habitaient des espaces architecturés et où un premier tableau abordait le thème du jazz.
L’artiste a depuis développé ce thème en une quinzaine de toiles et une vingtaine de dessins qui racontent l’histoire de sa passion, depuis le big band de Count Basie jusqu’à Archie Shepp, de la rencontre symbolique de Charlie Christian et Benny Goodman à Dizzy Gillespie, Thelonious Monk ou Lee Konitz. Obéissant toujours à des règles de composition rigoureuses et complexes, ces toiles colorées, qui ne sont pas sans rendre un hommage lointain aux ultimes tableaux de Seurat, narrent à la fois une saga et une mythologie très personnelle.

Konrad Klapheck est né en 1935 à Düsseldorf. Il a été longtemps professeur à l’Académie de la ville. Ses peintures sont présentes dans les collections de plusieurs grands musées d’Europe. Une rétrospective (organisée par Fabrice Hergott et Emmanuel Guigon) a été présentée en 2005 au Musée de Strasbourg.

Catalogue : Repères n°145, avec un texte de Francis MARMANDE et une note de l’artiste.