Pierre Alechinsky "Ronds"
16 Oct - 21 Nov 2009
Cette exposition de nouvelles peintures d’Alechinsky est la première depuis la grande rétrospective des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles (2007-2008), « Alechinsky de A à Y » . Ces nouvelles toiles sont nées du grand tondo qui avait conclu la précédente série des Terrils (2006) et d’une longue fréquentation antérieure du cercle et du rond.
« Ce qu’Alechinsky a découvert au fur et à mesure que se multipliaient ses toiles en tondo, c’est qu’une nouvelle liberté lui avait été donnée, celle de l’oubli. Tout ce qu’un peintre, après l’avoir découvert, finit par répéter, tout cet automatisme de la main (...), Alechinsky y échappait désormais en perdant ses repères. Plus de haut ni de bas pour la feuille de papier de Chine découpée en disque et posée au sol, rien de cette obscure mémoire qui associe un format allongé avec un souvenir de Paysage, quand un format vertical véhicule inéluctablement l’image d’une Figure. (...) Alechinsky, en transformant ses tableaux en une série de constellations jetées sur le mur, a choisi le point de vue de Sirius. Il n’est pas sûr que cette distance n’ait d’autres conséquences que celles qu’il avait imaginées : le tondo le libérait, croyait-il, de ce qu’il savait, lui permettant nouvelles compositions, nouvelles couleurs, nouvelles audaces. Il lui semblait qu’il avait, auparavant, pour y parvenir, fait le tour du sujet. Il ne savait pas que, l’innocence retrouvée, il allait lui falloir désormais réinventer la peinture. »
Daniel Abadie
À la librairie : nouvelles estampes de Pierre Alechinsky.
Catalogue : Repères n°144, texte de Daniel Abadie
« Ce qu’Alechinsky a découvert au fur et à mesure que se multipliaient ses toiles en tondo, c’est qu’une nouvelle liberté lui avait été donnée, celle de l’oubli. Tout ce qu’un peintre, après l’avoir découvert, finit par répéter, tout cet automatisme de la main (...), Alechinsky y échappait désormais en perdant ses repères. Plus de haut ni de bas pour la feuille de papier de Chine découpée en disque et posée au sol, rien de cette obscure mémoire qui associe un format allongé avec un souvenir de Paysage, quand un format vertical véhicule inéluctablement l’image d’une Figure. (...) Alechinsky, en transformant ses tableaux en une série de constellations jetées sur le mur, a choisi le point de vue de Sirius. Il n’est pas sûr que cette distance n’ait d’autres conséquences que celles qu’il avait imaginées : le tondo le libérait, croyait-il, de ce qu’il savait, lui permettant nouvelles compositions, nouvelles couleurs, nouvelles audaces. Il lui semblait qu’il avait, auparavant, pour y parvenir, fait le tour du sujet. Il ne savait pas que, l’innocence retrouvée, il allait lui falloir désormais réinventer la peinture. »
Daniel Abadie
À la librairie : nouvelles estampes de Pierre Alechinsky.
Catalogue : Repères n°144, texte de Daniel Abadie