Le Regard du bègue
16 Oct 2013 - 12 Jan 2014
cycle Des histoires sans fin, séquence automne-hiver 2013-2014
du 16 octobre 2013 au 12 janvier 2014
Une exposition dans la collection
Luc Andrié, Emmanuelle Antille, Siah Armajani, John M Armleder, Gianfranco Baruchello, Thomas Bayrle, Hans Bellmer, Antoine Bernhart, Balthasar Burkhard, Denis Castellas, Nina Childress, Gabriele Di Matteo, Noël Dolla, Marcel Duchamp, Ivan Fayard, Christian Floquet, Pierre-Philippe Freymond, Marcel Gälher, Franz Gertsch, Luisa Gonzalez Quattrini, Marcia Hafif, Herbert Hamak, Romane Holderried Kaesdorf, Axel Huber, Alain Huck, Larry Johnson, Jugnet + Clairet, Julius Kaesdorf, Pierre Klossowski, Christof Klute, Douglas Kolk, Stéphane Kropf, Zoe Leonard, Natacha Lesueur, Claude Lévêque, Mark Lewis, Alexandra Leykauf, Didier Marcel, Giannino Marchig, Allan McCollum, Patrick Neu, J. D. ‘Okhai Ojeikere, Jean Otth, François Perrodin, Bernard Piffaretti, Pascal Pinaud, Éric Poitevin, Claude Rutault, Sarkis, Denis Savary, Hans Schärer, Jim Shaw, Robert Smithson (photographie de Gianfranco Gorgoni), Marion Tampon-Lajariette
Le Regard du bègue fait suite à l’exposition Partage de minuit, présentée ce printemps ici même, dans le Magasin des panoramas. Cette deuxième « exposition dans la collection » poursuit le travail engagé par la précédente et qui consiste, en quelque sorte, à découvrir une exposition cachée dans le stock de la collection ou, pour le dire autrement, à construire une exposition à partir des relations objectives et subjectives qui se tissent au fil du temps entre les œuvres de la collection (plus quelques emprunts). Le titre l’indique, il s’agit de bégaiements, de dédoublements, d’échos, d’effets stéréo, de revenants et autres rémanences. Les visiteurs réguliers du Mamco y reconnaîtront donc maints souvenirs d’œuvres ou d’expositions (un musée est aussi une collection de souvenirs). Dans les sept salles, mises en couleurs par Stéphane Kropf, s’enchaînent 102 pièces de 52 autres artistes (vidéos, peintures, photographies, dessins ou objets). La méthode qui a permis leur réunion et leur agencement repose sur l’idée que la collection serait comme l’inconscient du musée et que ses éléments s’y distribuent selon tout un spectre de critères formels, analogiques, symboliques, etc., qui ne relèvent pas nécessairement des taxinomies historiques et critiques établies. D’associations libres en déplacements, de condensations en glissements d’un voisinage l’autre, de calculs en lapsus, l’imagination de type onirique ou simplement rêveur fournit des appariements qui s’emboîtent en séquences qui se cousent à leur tour entre elles par anacoluthe ou syntaxe floue. Le regard du bègue voit double. Il rebat les cartes de la mémoire et d’autres liens se nouent.