Dans la couleur de Garache
30 Mar - 24 Jun 2012
DANS LA COULEUR DE GARACHE
30 March - 24 June, 2012
A l’occasion de l’acquisition récente d’Yvie et Sauve (1977 et 1999), tableau de grand format de Claude Garache (né en 1929 à Paris), le musée d’Art moderne de la Ville de Paris a invité l’artiste à accompagner la présentation de cette toile d’un ensemble de douze peintures, datées de 1976 à 2003, provenant de collections particulières. Cet accrochage situé dans la salle 14 bis des collections permanentes permet de rendre compte de la singulière cohérence de l’art de Garache qui poursuit avec exigence le sujet unique du corps nu féminin au moyen d’une seule couleur, le rouge.
Reprenant le titre d’un texte du poète Yves Bonnefoy : Dans la couleur de Garache (publié dans le catalogue de l’exposition Garache, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, 1974), cette présentation se fait ainsi l’écho des nombreux écrits d’écrivains et de poètes attirés par l’œuvre de l’artiste, devenus ensuite ses amis. Outre Yves Bonnefoy, Jean Starobinski (monographie publiée chez Flammarion en 1988), Philippe Jacottet et Jacques Dupin comptent parmi eux. Un ouvrage collectif intitulé Garache face au modèle, publié par les éditions de La Dogana en 2006, témoigne de la richesse exceptionnelle et de la diversité des commentaires sur son œuvre. Cette publication a été suivie, en 2010 chez Hazan, d’un recueil d’images et d’entretiens de Marie du Bouchet, Florian Rodari et Alain Madeleine-Perdrillat avec Claude Garache qui s’exprime sur la pratique de son art. Ayant reçu dans les années 1950 une formation traditionnelle en sculpture et en dessin, Garache est devenu peintre «en interrogeant toutes les œuvres» qu’il a rencontrées, comme celles de Lascaux, Monet, Matisse et Giacometti. Sur la toile, Garache place avec rigueur la figure autour d’un axe géométrique qui génère des rapports de tensions, d’aplombs et d’équilibres avec l’espace. L’emploi de la couleur rouge vermillon, choisie pour son caractère à la fois sonore et incandescent, permet à l’artiste de capter avec justesse la structure mouvante du corps physique et la présence lumineuse du modèle. A l’occasion de l’une des premières expositions de Garache en 1972, Raoul Ubac a observé que sa peinture était «animée d’un étrange pouvoir, travaillant par poussées successives à la reconstitution lente et progressive d’un corps unique. En vue de quelle plénitude, de quelle réhabilitation glorieuse ?»
Cette exposition s’inscrit dans une série d’hommages rendus à des artistes récemment acquis par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et travaillant en France ou à Paris. Elle fait suite aux présentations des œuvres de Bernard Dufour (2008) et Jean Dupuy (2009).
30 March - 24 June, 2012
A l’occasion de l’acquisition récente d’Yvie et Sauve (1977 et 1999), tableau de grand format de Claude Garache (né en 1929 à Paris), le musée d’Art moderne de la Ville de Paris a invité l’artiste à accompagner la présentation de cette toile d’un ensemble de douze peintures, datées de 1976 à 2003, provenant de collections particulières. Cet accrochage situé dans la salle 14 bis des collections permanentes permet de rendre compte de la singulière cohérence de l’art de Garache qui poursuit avec exigence le sujet unique du corps nu féminin au moyen d’une seule couleur, le rouge.
Reprenant le titre d’un texte du poète Yves Bonnefoy : Dans la couleur de Garache (publié dans le catalogue de l’exposition Garache, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, 1974), cette présentation se fait ainsi l’écho des nombreux écrits d’écrivains et de poètes attirés par l’œuvre de l’artiste, devenus ensuite ses amis. Outre Yves Bonnefoy, Jean Starobinski (monographie publiée chez Flammarion en 1988), Philippe Jacottet et Jacques Dupin comptent parmi eux. Un ouvrage collectif intitulé Garache face au modèle, publié par les éditions de La Dogana en 2006, témoigne de la richesse exceptionnelle et de la diversité des commentaires sur son œuvre. Cette publication a été suivie, en 2010 chez Hazan, d’un recueil d’images et d’entretiens de Marie du Bouchet, Florian Rodari et Alain Madeleine-Perdrillat avec Claude Garache qui s’exprime sur la pratique de son art. Ayant reçu dans les années 1950 une formation traditionnelle en sculpture et en dessin, Garache est devenu peintre «en interrogeant toutes les œuvres» qu’il a rencontrées, comme celles de Lascaux, Monet, Matisse et Giacometti. Sur la toile, Garache place avec rigueur la figure autour d’un axe géométrique qui génère des rapports de tensions, d’aplombs et d’équilibres avec l’espace. L’emploi de la couleur rouge vermillon, choisie pour son caractère à la fois sonore et incandescent, permet à l’artiste de capter avec justesse la structure mouvante du corps physique et la présence lumineuse du modèle. A l’occasion de l’une des premières expositions de Garache en 1972, Raoul Ubac a observé que sa peinture était «animée d’un étrange pouvoir, travaillant par poussées successives à la reconstitution lente et progressive d’un corps unique. En vue de quelle plénitude, de quelle réhabilitation glorieuse ?»
Cette exposition s’inscrit dans une série d’hommages rendus à des artistes récemment acquis par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et travaillant en France ou à Paris. Elle fait suite aux présentations des œuvres de Bernard Dufour (2008) et Jean Dupuy (2009).