Nosbaum Reding

Marcel Berlanger

12 Jun - 26 Jul 2008

Marcel Berlanger
Vue de l ́exposition, Nosbaum & Reding, Luxembourg, 2008
AJOUR. Petite ouverture laissant passer le jour...
Marcel Berlanger
12.06.2008-26.07.2008

Marcel Berlanger (*65, B / vit et travaille à Bruxelles) expose pour la deuxième fois chez Nosbaum & Reding. Il a présenté récemment une exposition personnelle, intitulée « Glaukopos », au Museum van Bommel van Dam aux Pays-Bas, ainsi que « Tore », dans le cadre du « Kunstenfestivaldesarts », au centre d’art Wiels à Bruxelles en 2007.

Les motifs utilisés par Marcel Berlanger sont simples à lire: un serpent, des chaînes, un arbre, des agavés, des chouettes, des portraits de gens. Néanmoins ils semblent distants aux yeux du spectateur. Berlanger crée un cosmos platonique avec des icônes marquantes. Il est fasciné par la structure mathématique de la nature, p.ex. la floraison d’un chrysanthème. L’aspect sauvage de ses créatures contraste avec la précision du système ordonné de la nature. Ces traits sauvages sont représentés par des images d’animaux. La dernière composante de l’univers de Berlanger est la sphère culturelle: il reflète certains achèvements artistiques de siècles passés. Ainsi il utilise un portrait contemporain de l’actrice belge Cécile de France pour refléter l’archétype de la Madone. Son visage est légèrement tourné ; ce type de portrait fut introduit par les primitifs flamands au 16e siècle. Le but de Berlanger n’est pas la narration d’événements individuels ni la description de phénomènes uniques. Il est plutôt intrigué par certains genres et certaines formes de représentation.

Les peintures de Berlanger sont sur des supports très spécifiques : l’artiste utilise des plaques de fibre de verre, produites par lui-même. Soit ces plaques sont transparentes et peuvent être suspendues du plafond, soit elles ressemblent à de la toile ou à du papier, mais elles dégagent toujours une certaine luminosité. Parfois les travaux de Berlanger comportent des trames de trous (d’environ 10 cms). Berlanger crée un paradoxe en perforant ses images : le niveau de réalité est estompé et augmenté à la fois. Ainsi il perturbe l’illusion du motif réaliste peint et en même temps il ajoute aussi la réalité environnante au motif. En changeant de position et de point de vue, le spectateur va aussi changer l’apparence de l’œuvre. Ce phénomène est souvent utilisé dans l’art minimal – dans ce contexte-là cet effet particulier est nommé parallaxe.

Les œuvres de Berlanger peuvent aussi être montrées à l’extérieur car elles sont résistantes au climat grâce à la fibre de verre. Ainsi actuellement trois œuvres sont suspendues du haut des arbres dans l’exposition collective intitulée second_nature dans le parc de Dexia à Luxembourg Ville (69, route d’Esch). L’éloignement des sujets archétypes est soutenu par la distance mise envers le spectateur.
 

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