Nosbaum Reding

Michel Majerus

02 Oct - 15 Nov 2008

© Michel Majerus
Vue de l ́exposition "yet sometimes what is read successfully, stops us with its meaning“
Galerie Nosbaum & Reding, Luxembourg, 02.10.08-15.11.08
MICHEL MAJERUS
"yet sometimes what is read successfully, stops us with its meaning"

02.10.2008-15.11.2008

YET SOMETIMES WHAT IS READ SUCCESSFULLY, STOPS US WITH ITS MEANING

Visuelle Zeichen rauschen in großen Mengen an uns vorbei. Nur manche ragen aus diesem Strom heraus und berühren uns, so dass uns ihre Bedeutung trifft und uns innehalten lässt. Die Arbeiten von Michel Majerus (1967-2002) filtern Zeichen aus dem Strom heraus – Zeichen als Phänomene unserer Gegenwart, die Geschichten unserer Gegenwart erzählen. Der Titel der jetzigen Ausstellung ist gleichzeitig der Titel einer fast fünf Meter großen Arbeit auf Aluminium, die zum ersten Mal 1998 bei der Manifesta 2 in Luxembourg gezeigt wurde. Die Arbeit bezieht sich auf die zunehmende Geschwindigkeit der Modeentwicklungen in den 90er Jahren, die damals identisch war mit entsprechenden Produkt-entwicklungen, insbesondere im Turnschuhsektor. Der dargestellte, monumentale Turnschuh steht als Synonym für die Rastlosigkeit der Trendbedürftigen und das nicht nur im Modebereich, denn die rasenden Entwicklungen im "branding" der Modewelt sind gleichauf mit den schnellen Entwicklungen in der Kunst.

Majerus kombiniert die Versatzstücke populärer Kultur (Werbe-Icons, Filmwerbung, Typographien, Comicfiguren) mit den Errungenschaften der künstlerischen Bildsprache aus den letzten 50 Jahren: monochrome Bildflächen, abstrakte Hardedge Malerei, Pop-Art. Ihn interessieren die Elementarteilchen visueller Alltagskultur genauso wie die Malweisen und Maltechniken berühmter Künstlerkollegen. Insbesondere der Duktus von De Kooning oder Richter waren Objekte seiner Untersuchungen und tauchen transformiert in seinen gestisch-abstrakten Malereien wieder auf.

Der vordere Raum in der oberen Etage präsentiert die Arbeit „Liebt Euch“ (1999) zusammen mit einem Fries von schwarz-weissen Portraits. Die große, stark farbige Arbeit nimmt Elemente der gleichnamigen VIVA Werbekampagne auf, die im selben Jahr von Christian Boros kreiert wurde. Die Übernahme geschah damals in Absprache mit dem Graphikdesigner Boros, der die Arbeiten von Michel Majerus auch als Kunstsammler sehr schätzt. Die kleinformatige Portraitserie entstand 1999 im Vorfeld einer Party, die Michael Majerus zusammen mit den fünf Portraitrierten organisierte. Er, die vier Frauen sowie DJ Daniel Haaksman (symbolisch dargestellt durch den Plattenspieler) sind als Siebdrucke in Partylaune so für immer verewigt. Ebenso wie damals in Majerus’ Atelier, wo die Party stattfand, hängen sie in der Galerie Nosbaum & Reding als Fries.

Der hintere Raum der Galerie versammelt fünf Arbeiten aus der Serie "MoM Block" und vier kleinere Arbeiten aus einer Serie "Ohne Titel", die er von 1996 an bis zu seinem Tod anfertigt hat. Die Formate seiner Serien veränderte Majerus nie: die kleine Serie hat eine Größe von 60 x 60 cm, bei dem so genannten "MoM Block" gab es zwei Größen 200 x 180 cm und die hier präsentierte Größe von 160 x 140 cm. Michel Majerus begann diese Serien, als er 1996 sein neues Atelier in dem großen leer stehenden Gebäudekomplex Modezentrum Mitte (MoM) bezog.

Zwischen den beiden Ausstellungsräumen befindet sich im oberen Galeriebereich eine Edition seiner Papierarbeiten, die im Jahr 2002 herausgegeben wurde und die – ebenso wie die Einladung – auf Spiegelkarton gedruckt wurde.

Im Untergeschoß der Galerie setzt sich die Ausstellung mit einer ganz besonderen Präsentation fort: die hier vertretenen Werke wurden 1999 vom Künstler selbst für eine Ausstellung in der Galerie Gió Marconi zusammengestellt. Den hiesigen Räumlichkeiten entsprechend wurde die Anzahl der ursprünglich sechs "Tron" Arbeiten auf drei reduziert. Die "Tron" Serie bezieht sich auf den berühmten Berliner Hacker Tron, der in den 90er Jahren viele Firmen torpedierte. Seinen Namen übernahm er von einem Kinofilm aus dem Jahre 1982. Dieser Film, bei dem es um Hacker und virtuelle Welten geht, ist der erste Spielfilm, der längere computergenerierte Sequenzen einsetzte. Er gilt als Meilenstein der Geschichte der Computeranimation. Der Berliner Hacker Tron, dessen angeschnittenes Portrait man auf der Arbeit sieht und der nur als Boris F. bekannt war, wurde 1998 tot im Görlitzer Park gefunden – erhangen. Um seinen Tod ranken sich bis heute viele Verschwörungstheorien.

Die Ausstellung zeigt die Arbeiten von Michel Majerus posthum und wurde im Zusammenarbeit mit dem Nachlass des Künstlers organisiert und konzipiert. Die Werke stammen aus dem Nachlass und von Neugerriemschneider, Berlin, darüberhinaus gibt es Leihgaben von Privatsammlungen.

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Des signes visuels défilent constamment à grande vitesse devant nos yeux. Certains parmi ceux-ci sont singuliers, nous touchent et retiennent notre attention. Les travaux de Michel Majerus (1967-2002) arrivent à filtrer des signes issus de ce flot. Phénomènes de notre société, ils racontent l’histoire du présent. Le titre de cette exposition est aussi le titre de l’énorme pièce en aluminium qui fut montrée pour la première fois en 1998 lors de la Manifesta 2 à Luxembourg. Ce travail fait référence au développement rapide des phénomènes de mode des années 90, les lancements massifs de nouveaux produits de consommation comme les chaussures de sport. La représentation monumentale de ces baskets symbolise en quelque sorte le désarroi de la fashion-victim et ceci non seulement dans le domaine de la mode, car ce renouvellement rapide des marques se fait en parallèle avec les développements rapides dans le milieu artistique.

Majerus combine des fragments de la culture populaire (icônes de pub, publicités de films, éléments typographiques, figures de bande dessinée) avec les avancées du langage plastique des cinquante dernières années: monochromes, hard edge, pop, etc. Son intérêt porte sur les éléments élémentaires de la culture visuelle quotidienne mais aussi sur le style technique des artistes les plus renommés. La touche de De Kooning et de Richter constituait longtemps l’objet de ses analyses et fut reprise dans ses oeuvres à caractère gestuel et abstrait.

Dans la première salle au rez-de-chaussée de la galerie, le spectateur rencontre l’oeuvre "Liebt Euch" („aimez-vous“), datée de 1999 et présentée avec un ensemble de portraits en noir et blanc. Ce travail à forts coloris et aux dimensions imposantes intègre des éléments de la campagne publicitaire VIVA (chaîne de télévision musicale en Allemagne), créée la même année par le publicitaire et collectionneur Christian Boros. La série de portraits de petits formats, réalisée en 1999, fut conçue par Michel Majerus pour une grande fête. Elle représente quatre femmes et lui-même - les organisateurs de cette fête -, ainsi que le DJ Daniel Haaksman, représenté de manière symbolique par un tourne-disques. Il s’agit de sérigraphies (des monotypes), accrochées à la galerie en frise comme elles l’étaient lors de cette fameuse fête.

L’espace au fond de la galerie réunit cinq travaux de la série "MoM Block", ainsi que quatre pièces de format plus petit de la série "Ohne Titel", série qui fut commencée en 1996 et qui s’est arrêtée avec la mort de l’artiste. Majerus ne changeait jamais le format de ses séries: les petits formats font 60 x 60 cm; lesdits "MoM Blocks" sont exécutés en deux dimensions différentes, 200 x 180 cm et 160 x 140 cm, cette dernière étant celle des pièces accrochées à la galerie. Majerus a commencé cette série en 1996 lorsqu’il intégra son nouvel atelier, situé dans un vaste ensemble d’immeubles vides, le Modezentrum Mitte (MoM).

Dans le bureau de la galerie, on retrouve une édition sur papier réalisée en 2002. Comme le carton d’invitation, elle est imprimée sur un support argenté.

Dans l’espace côté corniche, le spectateur tombe sur une installation extraordinaire que Majerus avait montrée en 1999 à la galerie Gió Marconi à Milan. L’accrochage ici est similaire bien que légèrement réduit. Des six travaux intitulés "Tron", nous en retrouvons trois à la galerie. La série "Tron" se réfère au célèbre pirate informatique berlinois qui agissait sous le nom de Tron dans les années 90, nom issu d’un film de 1982. Ce film est le premier long-métrage qui utilise de longues scènes réalisées sur ordinateur, un moment-clé dans l’histoire du film d’animation. Le pirate informatique Tron, dont le portrait est sur les sérigraphies de Majerus, fut encore connu sous le nom de Boris F. Il a été retrouvé mort – pendu – en 1998 dans le parc Görlitzer. Autour de sa mort gravitent de nombreuses théories de complot.

L’exposition a été réalisée en étroite collaboration avec la succession de l’artiste. Les oeuvres proviennent de la succession et de Neugerriemschneider, Berlin. En outre il y a des prêts de collections privées.


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Symbols, characters and signs rush by in large amounts each day. Only some of them stick out of this tide and touch us deeper. These exceptions reveal their content to us; they stop us by the force of their meaning. The works of Michel Majerus (1967-2002) filter these relevant signs, which are telling the stories of our time. The exhibition title is taken over from a huge work (nearly 5 m wide, on aluminium), which was shown for the first time 1998 at the Manifesta 2 in Luxembourg. Moreover Gallery Nosbaum & Reding is hosting a row of works, which was put together by the artist for a presentation at the gallery Gió Marconi (1998); parts of his series MoM-Block; and a series of black/white portraits, which was never shown before to a larger public. He developed this black/white series for a party he organized in 1999 together with friends in his studio. Majerus combines in general bits and pieces of the popular culture (product- and movie advertisement, typography, cartoons) with achievements of the artistic language deriving from the last 50 years: monochromes, hardedge, pop art. He was particularly interested in two things: the elementary particles of everyday life and on the other side the special techniques of his famous painter colleagues, which he transforms into his own gestural paintings.

The exhibition shows the works of Michel Majerus posthumously and was conceived in cooperation with the estate of Michel Majerus. The works derive from the estate and Neugerriemschneider, Berlin. Furthermore there are loans of private collections.
 

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