Myriam Mechita
12 Jun - 26 Jul 2008
Myriam Mechita
Entrer dans la nuit de la nuit
12.06.2008-26.07.2008
Myriam Mechita (*74, vit et travaille à Paris) présente sa deuxième exposition personnelle chez Nosbaum & Reding. Actuellement son travail est aussi montré au FRAC Basse-Normandie à Caen; les dernières années, il le fut aussi dans des institutions françaises (FRAC Midi-Pyrénées / Les Abattoirs, Printemps de Septembre à Toulouse, ...) ainsi que dans divers centres d’art (à Noisy-le-Sec, à Vélizy, au Québec, ...).
Myriam Mechita élabore des tensions à l’intérieur de ses oeuvres mêmes, en greffant à des matériaux bruts des techniques de travail et des applications sophistiquées. Ainsi des flots de perles miroitantes jaillissent de membres béants sur des moulages utilisés par les taxidermistes. Des céramiques brutes sont recouvertes d’une épaisse couche de vernis brillant. Le thème des corps d’animaux est récurrent dans le travail de Myriam Mechita. Les membres amputés sont comblés par des rajouts luxuriants. Des paillettes scintillantes transforment des corps d’animaux en des trophées, qui racontent doublement de la vanité. Les paillettes et les perles, les couches de peinture argentée ou dorée sont des traitements de surface, qui se jouent de la nature morte, et qui, en même temps, sont des symboles de vanité. Le luxe, qui peut nous plonger temporairement dans un autre univers, est un symbole de distinction sociale. Se distinguer permet de se construire un rôle social, afin de s’affirmer sur autrui. Cette brutalité sociale, propre à la distinction, se retrouve aussi dans les installations hyper esthétiques de Mechita. Avec le titre de son exposition Entrer dans la nuit de la nuit, elle nous invite à goûter à la splendeur d’une nuit mais aussi à la noirceur des ténèbres.
Ses broderies montrent des statues antiques, drapées de toges. Ces modèles de statues, ici redevenues bidimensionnelles, ressemblent à des saints, dont l’apparence est recouverte de paillettes noires. Les traits d’expression individuels sont effacés. Déjà au Moyen-Âge les saints n’avaient pas de particularités individuelles; il y avait uniquement le codage de leur catégorie d’âge. Ainsi Myriam Mechita traite l’apparence, qui fonctionne comme codage des contenus. C’est le thème principal de l’oeuvre de Mechita.
Entrer dans la nuit de la nuit
12.06.2008-26.07.2008
Myriam Mechita (*74, vit et travaille à Paris) présente sa deuxième exposition personnelle chez Nosbaum & Reding. Actuellement son travail est aussi montré au FRAC Basse-Normandie à Caen; les dernières années, il le fut aussi dans des institutions françaises (FRAC Midi-Pyrénées / Les Abattoirs, Printemps de Septembre à Toulouse, ...) ainsi que dans divers centres d’art (à Noisy-le-Sec, à Vélizy, au Québec, ...).
Myriam Mechita élabore des tensions à l’intérieur de ses oeuvres mêmes, en greffant à des matériaux bruts des techniques de travail et des applications sophistiquées. Ainsi des flots de perles miroitantes jaillissent de membres béants sur des moulages utilisés par les taxidermistes. Des céramiques brutes sont recouvertes d’une épaisse couche de vernis brillant. Le thème des corps d’animaux est récurrent dans le travail de Myriam Mechita. Les membres amputés sont comblés par des rajouts luxuriants. Des paillettes scintillantes transforment des corps d’animaux en des trophées, qui racontent doublement de la vanité. Les paillettes et les perles, les couches de peinture argentée ou dorée sont des traitements de surface, qui se jouent de la nature morte, et qui, en même temps, sont des symboles de vanité. Le luxe, qui peut nous plonger temporairement dans un autre univers, est un symbole de distinction sociale. Se distinguer permet de se construire un rôle social, afin de s’affirmer sur autrui. Cette brutalité sociale, propre à la distinction, se retrouve aussi dans les installations hyper esthétiques de Mechita. Avec le titre de son exposition Entrer dans la nuit de la nuit, elle nous invite à goûter à la splendeur d’une nuit mais aussi à la noirceur des ténèbres.
Ses broderies montrent des statues antiques, drapées de toges. Ces modèles de statues, ici redevenues bidimensionnelles, ressemblent à des saints, dont l’apparence est recouverte de paillettes noires. Les traits d’expression individuels sont effacés. Déjà au Moyen-Âge les saints n’avaient pas de particularités individuelles; il y avait uniquement le codage de leur catégorie d’âge. Ainsi Myriam Mechita traite l’apparence, qui fonctionne comme codage des contenus. C’est le thème principal de l’oeuvre de Mechita.