Perrotin

Robert Stadler

06 Sep - 11 Oct 2008

© Installation View
ROBERT STADLER
"dissipations"

Intervenant dans des domaines très divers en effaçant toute hiérarchie entre la libre proposition et la commande industrielle, Robert Stadler mêle à des projets destinés à la grande consommation d'autres travaux plus expérimentaux. Ses créations revêtent des formes multiples. La première qu'il revendique en 2000 s’intitule "Do Cut". Il s'agit d'un objet sans typologie première, vendu avec une scie permettant à l'acquéreur de modifier le produit au fil des années. Sa fonction est révélée et décidée par son usager. Avec des créations comme "Pools&Pouf!" (2004), une série d'éléments recouverts de cuir capitonné façon Chesterfield, l'oeuvre artistique de Robert Stadler trouve aussi un double écho, empruntant autant au design qu'à l'art contemporain. A l’occasion de "Dissipations", sa première exposition personnelle à la Galerie Emmanuel Perrotin, Robert Stadler présente un ensemble de nouveaux projets. Le titre est empreinté au langage parlé en évoquant l'élève dissipé que Robert Stadler représente dans le monde du design, qu'aux théories scientifiques sur les structures dissipatives, développées par Ilya Prigogine. Il ne montre qu'un système peut devenir stable à partir du non-équilibre. Les pièces de l'exposition font écho à ces théories à plusieurs niveaux : une série de meubles, sorte de plateforme, sont composées de plusieurs modules superposés telles des strates dont l'ordre statique se trouve franchement perturbé. Contrairement à l'apparence les différentes formes et matériaux correspondent tous à des fonctions pércises. Une autre cération se compose d'une chaise et d'un guéridon de jardin. Initiée en 2004, l'oeuvre "Rest in Peace" est à la limite entre le mobilier et la sculpture. Basée sur l'empreinte de la chaise de jardin standard, elle n'est ici plus en plastique injecté, mais en fonte d'aluminium peint en blanc. Une multitude d'orifices, béances et trous, déchirures et dentelles y est pratiquée. Leur fragilité menace leur fonction initiale. Cet ensemble nous parle de l'accélération du temps et d'un désir utopique de la disparition des objets. Robert Stadler fait partie du collectif RADI Designers fondé en 1992. Depuis 2000, il poursuit un travail personnel en parallèle.

Robert Stadler works in all of the various design fields, erasing the hierarchy between the freelance proposal and the industrial commission. He mingles with ventures intended for the greater use as well as for experimental projects. His realizations are constantly taking on different shapes. One of his earlier projects, entitled "Do Cut" (2000), is an abstract object without typology. It is sold with a saw; this way the owner can then modify the shape of the piece and decide on its function throughout the years to come. The artistic work by Robert Stadler finds a real echo, borrowing as much as from design as from contemporary art. One example is the suspension entitled "Alquimista" (2003), realized in the favela Rocinha of Rio, it is made of materials used for the decoration of the carnival, or "Pools&Pouf!" (2004) a series of elements covered with leather upholstered in the Chesterfield style. For "Dissipations", his first solo show at Galerie Emmanuel Perrotin, Robert Stadler presents a body of new projects: among them a platform made of several superimposed modules, in such a way of layers. It encompasses a mysterious force seeming to have disturbed the static order of the elements, reorganized according to a fluctuating logic. The various materials correspond to the different functions of the piece: lacquered wood for the shelves and fabric for the other parts. There is also another series that is composed of a chair and a table intentionally made for the garden. This series is named "Rest in Peace", which was initiated in 2004, and holds a balance between furniture and sculpture. Based on the print of the standard garden chair, it is no longer made of plastic, but out of cast aluminum and then painted in white. A multitude of orifices, holes, tears and laces are created all over the object leading to the fragility that threatens their initial purpose. This series of furniture represents the metaphor of the acceleration of time and the disappearance of the objects. Robert Stadler belongs to the collective RADI Designers created in 1992. Since 2000, he has worked solo while continuing his collaborations with the group simutaneously.
 

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