Praz-Delavallade

Jim Shaw - "The Hole"

20 Oct - 23 Nov 2007

Zombie painting #1, 2007
Oil on canvas
193 x 116.8 cm
Zombie painting #2, 2007
Oil on canvas
193 x 116.8 cm
The Praz-Delavallade Gallery is pleased to announce the new one-man show it will devote to the Los Angeles artist, Jim Shaw.
Since the late 70s, Jim Shaw’s evolution has taken the form of cycles, developing, through several series, an original and discontinued narration.
The Hole is a show-fiction, anchored in the story of O-ism, a cycle begun in the late 90s, the history of an imaginary religion fantasized by the artist. O-ism gathers a corpus of works about that fictitious religion inspired by the assorted and sometimes unlikely religious movements that appeared in the US during the 19th century. This particular faith is supposed to have arisen in the Finger Lakes area, sometimes in the mid-17th century. It preaches, along with the workship of a female deity, referred to by the letter O, a belief in reincarnation, the backwards march of time, sometimes even a strict prohibition of any figurative representation.
Jim Shaw relentlessly defines and refines the historic evolution, the dogmas and rituals of that religion. Each work in the series indicates what postwar visual culture might have been, had O-ism really existed.
Thus, The Hole, first fiction film realized by the artist, appears as an O-ist horror movie. In it, a new female convert to the religion, peering through a hole in her apartment wall, discovers a parallel world where zombies stroll in an ill-defined “somewhere”, beyond which space becomes abstracted.
Jim Shaw borrows his esthetics from low budget flicks of the 80s. He creates an intriguing parallel between these minor productions’ special effects and abstract expressionism, a thread that runs through all of his late work. This leads him to the discovery of a relationship between American mass culture and his own artistic instincts.
This strategy is emblematic of Jim Shaw’s work : while pretending to show products of a visual, commercial pop or underground culture - objects he did not create himself, he will ascribe his own works to fictitious artists, or simply laymen, inspired by that religion.
That is the case for the paintings and the series of photos presented in this show, supposed to be old promotional material for O-ist films. Paintings are, as well, supposedly created by some commercial illustrator, to be used in movie posters.
Jim Shaw challenges the intrinsic authority of art, just as he questions his own identity as an artist, by eschewing there any personal style. That is to say, except, perhaps, in the confusion of styles and the heterogenous references.
In the new space of the Gallery, located at 10 rue Duchefdelaville, Jim Shaw presents an installation he will animate on the occasion of a musical performance at the vernissage, titled The Vacuum Cleaners. This involves an ensemble of 8 sculpture-objects: musical insturments fashioned from old vacuum cleaners of the 50s that have grown strange, abstract appendages.
This orchestra of the absurd is enlivened by a video projection and a recording of the performance staged at the LACMA in August 2007. This takes place in the continuity of the series titled The 360 Degree Ritual which used the supposed paraphernalia left over from an O-ist initiation ritual, as staged in a performance by the artist.
Through the arious means used - paintings, installations, films and performance - Jim Shaw propels the viewer into the core of his creation-fiction. In this imaginary universe, he first selects objects, then envisions them, bringing thereby sensorial evidence of the reality of his own vision.

La galerie Praz-Delavallade est heureuse d’annoncer la nouvelle exposition personnelle qu’elle consacre à l’artiste de Los Angeles Jim Shaw.
Depuis la fin des années 70, Jim Shaw procède par cycles, développant une forme de narration discontinue et fragmentée à travers différentes séries.
“The Hole” est une exposition-fiction qui s’ancre dans l’histoire de l’O-isme, cycle initié à la fin des années 90 et consacré à l’histoire d’une religion imaginée par l’artiste.
L’O-isme rassemble un corpus d’oeuvres consacré à cette religion fictive inspirée des improbables mouvements religieux qui sont apparus aux Etats-Unis au XIXe siècle. Cette religion serait née au milieu du XVIIe siècle dans la région the Finger Lakes. Elle prêche l’adoration d’une divinité féminine symbolisée par la lettre ”O”, la réincarnation, la marche à rebours du temps et parfois la prohibition de toute représentation figurative.
Jim Shaw ne cesse de définir et préciser l’évolution historique, les dogmes et les rites de cette religion. Chaque oeuvre de cette série est un témoignage de ce que pourrait être la culture visuelle de l’après-guerre si l’O-isme avait réellement existé.
Ainsi, The Hole, premier film-fiction réalisé par l’artiste se présente comme un film d’horreur O-iste. Il met en scène une nouvelle adepte de la religion, qui à travers un trou dans le mur de son appartement, découvre un autre monde dans lequel des zombies déambulent dans un lieu indéfini, au-delà duquel l’espace devient abstraction.
Jim Shaw emprunte son esthétique aux films à petits budgets des années soixante. L’intérêt de ces films vient de l’intrigant parallèle fait par l’artiste entre les petites productions, leurs effets spéciaux et l’expressionnisme abstrait, courant qui parcourt son travail tardif. Il lie ainsi référence à la culture de masse américaine et intérêt artistique personnel.
Cette stratégie est emblématique du travail de Jim Shaw. Prétendant montrer des objets issus d’une culture visuelle commerciale, populaire ou “underground” dont il n’est pas le créateur, il attribue ses oeuvres à des artistes fictifs ou des amateurs inspirés par la religion.
C’est le cas des peintures et de la série de photos présentées dans l’exposition, vestiges fictionnels de publicités de films O-istes. Les peintures sont censées avoir été réalisées par un illustrateur commercial pour servir à la réalisation d’affiches de films.
Jim Shaw met en jeu l’autorité de l’œuvre d’art et son propre rôle d’artiste en n’affirmant aucun style personnel si ce n’est dans la transgression des styles et l’hétérogénéité de ses références.
Dans le nouvel espace de la galerie situé au 10 rue Duchefdelaville, Jim Shaw présente une installation qu’il activera lors d’une performance musicale le jour du vernissage : The Vacuum Cleaners
Il s’agit d’un ensemble de 8 objets-sculpture hybrides : instruments de musique bricolés à partir d’anciens modèles d’aspirateurs des années 50 qui s’enflent d’étranges excroissances abstraites.
Cet orchestre de l’absurde est animé d’une vidéo projection et de l’enregistrement de la performance qui a eu lieu au LACMA en août 2007. Il s’inscrit dans la continuité de l’œuvre intitulée « The rite of the 360° Degrees » (2002) qui présentait les reliques d’un rite d’initiation O-iste mis en scène au cours d’une performance de l’artiste.
Par les différents procédés utilisés – peintures, installation, films et performance - Jim Shaw introduit le spectateur au cœur de sa création-fiction. Dans cet univers imaginaire, il choisit des objets et les fabrique, apportant ainsi des preuves matérielles de la réalité de ses propres visions.
 

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