Praz-Delavallade

Valentin Carron

17 Mar - 14 Apr 2007

VALENTIN CARRON
"La Ténèbre et l’Azur"

Praz-Delavallade is pleased to announce its second exhibition by the young Swiss artist Valentin Carron: “La Ténèbre et l’Azur March 17 – April 14, 2007.Dipping as willingly into the XXth Century art history as into a ten kilometer squared area around his native village, Valentin Carron puts himself as a critical producer of new and ambiguous forms. Some squared triangle of fake wood painted and painted again in a Fetish Finish style are fixed at the gallery entrance. A first element of (con)text is given by the title of the serie: ”collection jaune soufre” [yellow sulphur collection], an allusion to a Swiss editor known for his publication of sulphurous writings.
Réaction en chaîne - Lo Specchio - Wasted again - Punish yourself- dans sa douleur amère- Sans titre
New images and a kind of narration come from the titles of each sculpture. On watching it over, one could notice that each way of linking the elements together is different: the sculptures are to be seen as an ABC of assembling techniques dedicated to carpenter’s apprentice.
From contextualization to potential narration: Valentin Carron plays with processes that scratch the concept of autonomy idolized by Modernist art. And when he deals with appropriation – a method implemented by Post-Modernist artists – he doesn’t mean to duplicate and/or divert some of the iconical images of the XXth Century art. Instead of doing so, Carron reproduced as a good painter the anonymous 1930’ mural paintings he finds in the church of his native village in Switzerland.
“ I want my works to come close to spirituality: isn’t it what painting is meant to be in people’s mind? ”. Here, the bi-dimensional rendering of the church’ vaults, Encore un hiver, images of religious partitions, Untitled, or an image of pain, Geföltert, are reproduced with application: tyflex painting on plasticized canvas tight upon galvanized tubes. This pernicious attempt to modernize the medium and the neutrality of the pop gesture clearly reduce to nothing the depth of the holy imagery.
2 jours pour convaincre [2 days to convince] : with the axe cut-up aspect of this eminently baroque form, the spiral column which stands in the second room of the gallery finishes to persuade the spectator of the cynical operation of levelling cultural references.

La galerie Praz-Delavallade est heureuse d’annoncer la deuxième exposition personnelle qu’elle consacre à l’artiste suisse Valentin Carron du 17 mars au 14 avril 2007: « La Ténèbre et l’Azur ».
Valentin Carron puise tout aussi impunément dans un rayon de 10 km autour de son village natal que dans l’art du XXème siècle pour se poser en producteur critique de nouvelles formes. Des équerres de faux bois peintes et repeintes dans un style fetish finish accueillent le visiteur à l’entrée de la galerie. Un premier élément de (con)texte est donné par le titre de la série, “collection jaune souffre”, emprunté à un éditeur suisse réputé pour sa collection d’écrits polémiques. Réaction en chaîne - Lo Specchio - Wasted again - Punish yourself –
Dans sa douleur amère – Sans titre.
Des titres de chacune de ces sculptures émanent encore une certaine narration, de nouvelles images se dégagent. A y regarder de plus près, on s’aperçoit que chacun des systèmes qui relient les éléments entre eux est différent: les sculptures se donnent comme un abécédaire de techniques d’assemblage pour apprenti charpentier.
De la contextualisation à la narration potentielle: autant de procédés qui viennent ripper subrepticement contre le concept d’autonomie révéré par l’art moderniste. Et quand Valentin Carron joue de l’appropriation, une méthode chère aux tenants du post-modernisme, ce n’est pas pour reprendre et/ou détourner les images iconiques de l’art du XXème siècle mais pour reproduire en bon peintre les peintures murales anonymes des années 30 de l’église de Fully.
« Je dois approcher quelque chose de l’ordre du spirituel, comme la peinture se veut de l’être dans l’imaginaire collectif » nous confie l’artiste. Ici, les images de partitions religieuses, Sans titre, d’une figure en douleur, Geföltert [torturé] et les rendus en deux dimensions des voûtes de l’église, Encore un hiver, se retrouvent reproduites avec application: peinture tyflex sur bâche plastifiée tendue sur tuyaux galvanisés. Cette tentative malsaine de moderniser le support renforcée par la neutralité du geste pop anéantit à l’évidence la profondeur de l’imagerie sacrée que se réapproprie l’artiste.
2 jours pour convaincre – par le rendu rustique de cette forme éminemment baroque, la colonne torse qui trône dans la deuxième salle de la galerie achève de persuader le spectateur de la cynique opération de nivellement des références culturelles.
 

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