Nicolas Moulin
11 Oct - 15 Nov 2008
NICOLAS MOULIN
Goldbarrgorod, titre construit à partir du nom du mathématicien Goldbach dont la « conjecture » stipule que « tout nombre entier pair supérieur à 2 peut être écrit comme la somme de deux nombres premiers pouvant être utilisés plusieurs fois; et du nom « gorod » qui signifie « ville en russe » est une installation où plusieurs travaux s'articulent et se répondent pour former un paysage fictif inspiré en partie du cinéma expressionniste.
Ce titre à consonnance mythologique évoque le constructivisme russe ou quelconque utopie futuriste, quelque chose de rétro donc, mais dans un sens non nostalgique puisque nous vivons une époque où la chronologie de l'histoire ressemble à un blouson enfilé à l'envers. Une fiction prenant racine dans une structure construite à partir de squelettes d'ordinateurs récupérés, oscillant entre sculpture et maquette, évoque un monde parallèle où le temps aurait pris un aiguillage différent. Radars plongés dans un froid cryogénique sibérien veillant sur un squelette de zeppelin en suspension, non pas seulement comme le « Hindenburg » avant la catastrophe, mais aussi comme un clin d'œil aux utopies déchues, aux cimetières d'éléphants des rêves de grandeur et de modernité.
Mais cette exposition ne s'attarde pas sur une mélancolie géométrique. Il est plutôt question de réfléchir à la construction d'un univers fictionnel à partir d'objets construits simplement, de « jouets psychiques », résurgences de notre inconscient collectif, déjà vu jamais réellement vu, faux souvenir devenant vrais échantillons de projets plus vastes comme « zeitreisezusehen » dont les deux éléments présents peuvent se démultiplier à l'infini.
Parallèlement à l’exposition « Goldbarrgorod » à la galerie Chez Valentin, Nicolas Moulin participe à « Metamorphoses, Trajectoires coréennes », qui se tient à l’espace culturel Louis Vuitton jusqu’au 31 décembre 2008. Pour cette exposition collective autour d’artistes sud-coréens, Nicolas Moulin a installé dans le hall de l’espace une installation intitulée « Jusqu’à La Mer », dont la pièce centrale est la maquette d’un édifice utopique, émergeant tel un projet d’avenir venant du passé, qui opére un décalage de perception et d’interprétation au sein du dispositif.
Il est également invité par Guillaume Houzé à participer à la quatrième édition d’« Antidote 04 » qui se tiendra à la Galerie des Galeries Lafayette du 10 octobre au 6 décembre. Dans cette exposition sera montrée la maquette du « Datchotel Ryugyong », gratte-ciel inachevé à forme pyramidale de trois cent trente mètres de haut construit à Pyong Yang en Corée du Nord afin d’édifier le leader Kim Il Sung puis son fils Kim Jong-il.
A travers ces expositions, Nicolas Moulin nos amène à nous interroger sur notre perception de la réalité à la fois alternative et subjective, entre projet utopique, dispositif et sculpture.
Goldbarrgorod, titre construit à partir du nom du mathématicien Goldbach dont la « conjecture » stipule que « tout nombre entier pair supérieur à 2 peut être écrit comme la somme de deux nombres premiers pouvant être utilisés plusieurs fois; et du nom « gorod » qui signifie « ville en russe » est une installation où plusieurs travaux s'articulent et se répondent pour former un paysage fictif inspiré en partie du cinéma expressionniste.
Ce titre à consonnance mythologique évoque le constructivisme russe ou quelconque utopie futuriste, quelque chose de rétro donc, mais dans un sens non nostalgique puisque nous vivons une époque où la chronologie de l'histoire ressemble à un blouson enfilé à l'envers. Une fiction prenant racine dans une structure construite à partir de squelettes d'ordinateurs récupérés, oscillant entre sculpture et maquette, évoque un monde parallèle où le temps aurait pris un aiguillage différent. Radars plongés dans un froid cryogénique sibérien veillant sur un squelette de zeppelin en suspension, non pas seulement comme le « Hindenburg » avant la catastrophe, mais aussi comme un clin d'œil aux utopies déchues, aux cimetières d'éléphants des rêves de grandeur et de modernité.
Mais cette exposition ne s'attarde pas sur une mélancolie géométrique. Il est plutôt question de réfléchir à la construction d'un univers fictionnel à partir d'objets construits simplement, de « jouets psychiques », résurgences de notre inconscient collectif, déjà vu jamais réellement vu, faux souvenir devenant vrais échantillons de projets plus vastes comme « zeitreisezusehen » dont les deux éléments présents peuvent se démultiplier à l'infini.
Parallèlement à l’exposition « Goldbarrgorod » à la galerie Chez Valentin, Nicolas Moulin participe à « Metamorphoses, Trajectoires coréennes », qui se tient à l’espace culturel Louis Vuitton jusqu’au 31 décembre 2008. Pour cette exposition collective autour d’artistes sud-coréens, Nicolas Moulin a installé dans le hall de l’espace une installation intitulée « Jusqu’à La Mer », dont la pièce centrale est la maquette d’un édifice utopique, émergeant tel un projet d’avenir venant du passé, qui opére un décalage de perception et d’interprétation au sein du dispositif.
Il est également invité par Guillaume Houzé à participer à la quatrième édition d’« Antidote 04 » qui se tiendra à la Galerie des Galeries Lafayette du 10 octobre au 6 décembre. Dans cette exposition sera montrée la maquette du « Datchotel Ryugyong », gratte-ciel inachevé à forme pyramidale de trois cent trente mètres de haut construit à Pyong Yang en Corée du Nord afin d’édifier le leader Kim Il Sung puis son fils Kim Jong-il.
A travers ces expositions, Nicolas Moulin nos amène à nous interroger sur notre perception de la réalité à la fois alternative et subjective, entre projet utopique, dispositif et sculpture.