Mike Bouchet
25 Jan - 01 Mar 2008
Mike BOUCHET: CANBURGER
exposition du 25 janvier au 1er mars 2008
"Bite my buns, swallow my meat.
Taste the fire in the cave."
"Croque mon pain, mange ma viande,
Mets le feu à ton palais!"
L'exposition de Mike Bouchet à la galerie Vallois, «CANBURGER», a pour élément central 10 000 hamburgers en boîte produits spécialement pour l’occasion. Ayant travaillé directement avec une société de mise en conserve de viande en Allemagne, l’artiste a mis au point un hamburger en boîte d’une durée de conservation de deux ans. La viande prise entre deux pains, déjà garnie de ketchup et de moutarde, est conditionnée dans une boîte avec opercule pour en faciliter l’ouverture.
Le «CANBURGER» est le point de départ d’une recherche plus globale autour des questions importantes relatives à la consommation du hamburger. Dans un style dit «Internationaliste», Bouchet a réalisé des sculptures et des grandes peintures qui soulèvent quelques interrogations profondes sur la production et la consommation de nourriture dans le monde actuel, du fast-food aux rations militaires en boîte, en passant par les mouvements survivalistes américains*. Alors que les grandes peintures hyperréalistes de hamburger poussent le fétichisme alimentaire jusqu’à ses limites les plus grotesques, la sculpture de hamburger en bronze (ainsi que les boîtes de hamburger scintillantes) pousse la tendance actuelle de ce qui pourrait s’appeler «la matérialité spectacle» à la limite de la gène.
Comme dans d’autres de ses oeuvres, Bouchet reproduit les stratégies propres au marketing : dans le plus vieux marché de Paris - les Enfants Rouges -, des échantillons de «CANBURGER» ont été proposés en dégustation gratuite au cours du mois de décembre. Dans la lignée de projets précédents comme «CARPE DENIM» et d’une manière encore plus extrême, «CANBURGER» confronte alors le spectateur à l’insolente matérialité des oeuvres, par une appropriation humoristique, et pourtant bien lucide, des tactiques de la société du spectacle, conduite par les médias et la publicité.
*Tendance selon laquelle l’homme doit se préparer à survivre dans un monde en passe de lui devenir hostile : les survivalistes s’y préparent en stockant eau et nourriture dans les abris anti-atomiques qu’ils se font parfois construire.
exposition du 25 janvier au 1er mars 2008
"Bite my buns, swallow my meat.
Taste the fire in the cave."
"Croque mon pain, mange ma viande,
Mets le feu à ton palais!"
L'exposition de Mike Bouchet à la galerie Vallois, «CANBURGER», a pour élément central 10 000 hamburgers en boîte produits spécialement pour l’occasion. Ayant travaillé directement avec une société de mise en conserve de viande en Allemagne, l’artiste a mis au point un hamburger en boîte d’une durée de conservation de deux ans. La viande prise entre deux pains, déjà garnie de ketchup et de moutarde, est conditionnée dans une boîte avec opercule pour en faciliter l’ouverture.
Le «CANBURGER» est le point de départ d’une recherche plus globale autour des questions importantes relatives à la consommation du hamburger. Dans un style dit «Internationaliste», Bouchet a réalisé des sculptures et des grandes peintures qui soulèvent quelques interrogations profondes sur la production et la consommation de nourriture dans le monde actuel, du fast-food aux rations militaires en boîte, en passant par les mouvements survivalistes américains*. Alors que les grandes peintures hyperréalistes de hamburger poussent le fétichisme alimentaire jusqu’à ses limites les plus grotesques, la sculpture de hamburger en bronze (ainsi que les boîtes de hamburger scintillantes) pousse la tendance actuelle de ce qui pourrait s’appeler «la matérialité spectacle» à la limite de la gène.
Comme dans d’autres de ses oeuvres, Bouchet reproduit les stratégies propres au marketing : dans le plus vieux marché de Paris - les Enfants Rouges -, des échantillons de «CANBURGER» ont été proposés en dégustation gratuite au cours du mois de décembre. Dans la lignée de projets précédents comme «CARPE DENIM» et d’une manière encore plus extrême, «CANBURGER» confronte alors le spectateur à l’insolente matérialité des oeuvres, par une appropriation humoristique, et pourtant bien lucide, des tactiques de la société du spectacle, conduite par les médias et la publicité.
*Tendance selon laquelle l’homme doit se préparer à survivre dans un monde en passe de lui devenir hostile : les survivalistes s’y préparent en stockant eau et nourriture dans les abris anti-atomiques qu’ils se font parfois construire.