David Shrigley
06 Jul - 27 Aug 2011
© David Shrigley
Untitled (fuck You And Fuck Tea Time), 2011
ink on paper
29.7 x 21 cm (11.69 x 8.27 in)
Untitled (fuck You And Fuck Tea Time), 2011
ink on paper
29.7 x 21 cm (11.69 x 8.27 in)
DAVID SHRIGLEY
6 July - 27 August, 2011
Yvon Lambert est heureux d'annoncer sa sixième exposition personnelle de David Shrigley à la galerie.
Deux cent nouveaux dessins et un ensemble de sculptures récentes y seront présentés.
L'exposition ouvre le mercredi 6 juillet de 18 à 21 heures en présence de l’artiste, et sera visible jusqu'au 31 août 2011.
Dérision, ironie cinglante, esprit corrosif, rire jaune, hilarité de l’absurde – l’humour comme moyen de grace exhibe et dépasse son envers tragique.
Les dessins de David Shrigley illustrent à merveille le wit britannique, cette posture de détachement flegmatique par rapport à soi, aux autres et au monde qui désamorce et détourne toutes les tracasseries des jours, les angoisses des nuits, et les drames de l’existence. Hair of the dog – il s’agit de soigner le mal par le mal en échappant à tout prix à l’esprit de sérieux. Avec ses dessins aux traits mal assurés, presque puérils, David Shrigley réinvente une manière de catharsis bouffonne.
On croirait l’œuvre d’un Peter Pan lecteur de Kierkegaard.
Quelques traits, quelques mots, et on se prend à sourire. Certaines situations de tous les jours, certains objets du quotidien s’en voient transformés – difficile de boire tranquillement une pinte, quand on sait que les fourmis baisent dans ta bière, ou de regarder sérieusement Michael Jackson faire le moonwalk quand on a vu comment Shrigley le représente. Chaque dessin résume son regard, et plus on voit de ses œuvres, plus on en goûte l’humour.
Pour cette exposition, David Shrigley présentera deux cent dessins, ainsi qu’une installation : une douzaine d’œufs géants en céramique – de 50 à 60 cm de haut – disséminés dans l’espace d’exposition et placés sur des socles de hauteurs différentes. Sur leur coquille brillante et immaculée, l’artiste écrit l’évidence : EGG. On reste interloqué. Quelle poule a pondu de tels OVNIs (œufs vitrifiés non identifiés) ? Quels poussins improbables vont sortir de ces coquilles ? Manière de dire, pour l’artiste, qu’il a encore pas mal de petits monstres en réserve, et aussi d’ironiser sur les plus vieilles querelles : la création (l’œuf ou la poule ?), la mimesis (après la pipe de Magritte, l’œuf de Shrigley), le nominalisme (ceci est un œuf parce que je le dis).
Depuis sa sortie de la Glasgow School of Art en 1991, David Shrigley a développé un style immédiatement reconnaissable qu’il décline à la fois dans des expositions en galerie et dans des projets de publications et d’éditions. Il collabore également avec d’autres artistes ainsi qu’avec ces musiciens pour lesquels il réalise des clips vidéos (Good Song pour Blur, et Agnes, Queen of Sorrow pour Bonnie Prince Billy).
David Shrigley (1968, Macclesfield, England) vit et travail à Glasgow. Il a exposé dans de nombreuses institutions internationales, telles que the le CCA Glasgow, le UCLA Hammer Museum de Los Angeles, le Camden Arts Centre de Londres, la Kunsthaus de Zürich, la Malmö Konsthall, et le Museum Ludwig de Cologne. La Hayward Gallery de Londres lui consacrera en 2012 une importante exposition.
6 July - 27 August, 2011
Yvon Lambert est heureux d'annoncer sa sixième exposition personnelle de David Shrigley à la galerie.
Deux cent nouveaux dessins et un ensemble de sculptures récentes y seront présentés.
L'exposition ouvre le mercredi 6 juillet de 18 à 21 heures en présence de l’artiste, et sera visible jusqu'au 31 août 2011.
Dérision, ironie cinglante, esprit corrosif, rire jaune, hilarité de l’absurde – l’humour comme moyen de grace exhibe et dépasse son envers tragique.
Les dessins de David Shrigley illustrent à merveille le wit britannique, cette posture de détachement flegmatique par rapport à soi, aux autres et au monde qui désamorce et détourne toutes les tracasseries des jours, les angoisses des nuits, et les drames de l’existence. Hair of the dog – il s’agit de soigner le mal par le mal en échappant à tout prix à l’esprit de sérieux. Avec ses dessins aux traits mal assurés, presque puérils, David Shrigley réinvente une manière de catharsis bouffonne.
On croirait l’œuvre d’un Peter Pan lecteur de Kierkegaard.
Quelques traits, quelques mots, et on se prend à sourire. Certaines situations de tous les jours, certains objets du quotidien s’en voient transformés – difficile de boire tranquillement une pinte, quand on sait que les fourmis baisent dans ta bière, ou de regarder sérieusement Michael Jackson faire le moonwalk quand on a vu comment Shrigley le représente. Chaque dessin résume son regard, et plus on voit de ses œuvres, plus on en goûte l’humour.
Pour cette exposition, David Shrigley présentera deux cent dessins, ainsi qu’une installation : une douzaine d’œufs géants en céramique – de 50 à 60 cm de haut – disséminés dans l’espace d’exposition et placés sur des socles de hauteurs différentes. Sur leur coquille brillante et immaculée, l’artiste écrit l’évidence : EGG. On reste interloqué. Quelle poule a pondu de tels OVNIs (œufs vitrifiés non identifiés) ? Quels poussins improbables vont sortir de ces coquilles ? Manière de dire, pour l’artiste, qu’il a encore pas mal de petits monstres en réserve, et aussi d’ironiser sur les plus vieilles querelles : la création (l’œuf ou la poule ?), la mimesis (après la pipe de Magritte, l’œuf de Shrigley), le nominalisme (ceci est un œuf parce que je le dis).
Depuis sa sortie de la Glasgow School of Art en 1991, David Shrigley a développé un style immédiatement reconnaissable qu’il décline à la fois dans des expositions en galerie et dans des projets de publications et d’éditions. Il collabore également avec d’autres artistes ainsi qu’avec ces musiciens pour lesquels il réalise des clips vidéos (Good Song pour Blur, et Agnes, Queen of Sorrow pour Bonnie Prince Billy).
David Shrigley (1968, Macclesfield, England) vit et travail à Glasgow. Il a exposé dans de nombreuses institutions internationales, telles que the le CCA Glasgow, le UCLA Hammer Museum de Los Angeles, le Camden Arts Centre de Londres, la Kunsthaus de Zürich, la Malmö Konsthall, et le Museum Ludwig de Cologne. La Hayward Gallery de Londres lui consacrera en 2012 une importante exposition.