Yvon Lambert

Jonathan Monk

19 Mar - 24 Apr 2010

© Jonathan Monk
Carpet Piece Perhaps, 2010 ( Detail )
wool handtufted carpet
112.2 x 151.57 in (285 x 385 cm)
JONATHAN MONK
« e »

19.03 - 24.04.2010

Yvon Lambert est heureux de présenter « e », une proposition de Jonathan Monk à l’occasion de l’exposition à la galerie Tornabuoni Art d’Alighiero e Boetti à partir du 19 mars.
Le travail de Jonathan Monk est en relation avec la question de l’héritage, qu’il rende hommage a son propre père disparu ou à ses mentors artistiques.
Il réinterprète des oeuvres et des anecdotes de l’histoire de l’art ou de la musique dans des installations regroupant objets, photographies, films/vidéos, peintures, musique.
Il met au même niveau l’oeuvre d’un artiste, une anecdote de sa vie, un souvenir d’enfance, une référence musicale, une habitude... Éléments entre lesquels il crée des croisements, comme le dripping (à la Jackson Pollock) qu’il réalise au rythme de musique death metal des années 1980 (A brush with death, 1995).
Une certaine contextualisation de l’oeuvre supposant que l’art est bien relié au quotidien et à la culture plus générale d’une époque. C’est aussi ce qui permet différentes lectures de son travail, y compris pour les personnes n’ayant pas les références requises.
Jonathan Monk dépasse la référence et ajoute ainsi son lot d’oeuvres et d’anecdotes, à l’histoire de l’art. Il adopte notamment la méthode de variation de couleurs, de formes ou de textes, mises en place par des artistes conceptuels comme Sol Le Witt et Laurence Weiner, en y amenant ses propres images et textes (Sol Le Witt : 100 cubes Cantz/Slow slow quick quick slow/front to back to front/on its side, 2000 ; Today is just a copy of yesterday, 2002...)
L’artiste britannique utilise ce qui est déjà disponible, des photographies de ses archives familiales au legs de l’art conceptuel, combinant l’hommage avec l’humour, le contexte personnel avec l’histoire de l’art. Chacune de ses oeuvres est un point de rencontre entre le monde de l’art, ses modèles historiques, ses mythes, ses anecdotes ou ses petites histoires, et la vie quotidienne.
Lorsque Yvon Lambert invite Jonathan Monk à penser une exposition autour des oeuvres d’Alighiero Boetti, l’artiste répond :
«Boetti?
Je ne suis pas sûr de ce que je peux ajouter
Alighiero a rendu l'art conceptuel plus humain
et peut-être moins compliqué
Cela paraît simple, ça l’est peut-être - mais probablement pas.
Son influence est aujourd'hui aussi forte qu'elle l'a toujours été.
Il est comme le cinquième Beatles, voire le sixième ...
Sa vie semblait suivre un chemin similaire? Garçon du Nord qui rencontre le
mysticisme asiatique à la fin des années 1960.
Je crois que les jeunes artistes trouvent son approche humble et simple très
attrayante comme naviguer sur les plus longs fleuves du monde sans une
carte, mais avec l'idée qu'il y aura quelque chose de magique dans le prochain
coin...
Arrêtez-moi !! »

Jonathan Monk est né en 1969 à Leicester, Angleterre. Il vit et travaille à Berlin.
Il présentera à l’automne prochain une exposition personnelle à la galerie Yvon Lambert Paris.
 

Tags: Alighiero Boetti, Li Hui, Jonathan Monk, Jackson Pollock