Zoo Galerie

Benjamin Valenza

12 Mar - 23 Apr 2011

Vue de l'exposition Working Class Hero à Zoo galerie
BENJAMIN VALENZA
Working Class Hero
du 12 mars au 23 avril 2011

Working Class Hero pourrait être la traduction d’un rêve de l’artiste qui le mettait en scène, accompagné de son acolyte Stéphane Barbier-Bouvet, dans une sorte de Metropolis tentaculaire. Un bâtiment officiel, s’avérant être une bibliothèque dédiée à la conservation des plans des ateliers d’artistes depuis les origines de l’art, trône sur une place. Des plans adviennent des volumes et le rêve s’efface. Une chanson des seventies persiste, tenace.

Working Class Hero met en scène une situation de jeu, c’est-à-dire que l’exposition inclut dans l’espace un temps différé, celui d’une performance peut-être déjà passée ou d’un film possiblement à venir. Elle amorce autant de récits que d’architectures, mêlant sur plans styles et époques en un baroquisme épique. Les sept cimaises — dessinées par Stéphane Barbier-Bouvet — qui présentent ces esquisses créent une chronologie désordonnée au double sens de l’architectonique : à la fois coordination des savoirs en un système et art du lien entre structure et construction.

Seul, sur son trépied, le roc rejoue le type de sculpture primordiale qu’est la pierre levée, échappant à l’anthropomorphisme (s’il n’avait eu que deux pieds) et au design (s’il en avait eu quatre) pour s’établir en un équilibre perturbant.

Quant aux blocs de béton posés sur l’estrade — à la fois scène et plateau de jeu —, ils semblent en attente d’un placement satisfaisant... mais selon quel point de vue ? Nous sommes en effet dans l’impossibilité d’une vue globale de l’exposition, les images se superposant les unes aux autres au travers des claustras grillagées tandis que par sa forme octogonale, la scène nous fait face en permanence.
 

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